Inde: Les rites sataniques attirent de plus en plus les adolescents

Les jeunes diffusent la culture satanique via Facebook et Twitter

Nagaland, 1er juillet 2013 (Apic) Les adolescents de l’Etat de Nagaland, dans le nord-est de l’Inde, sont attirés par des groupes sataniques qui se répandent également au travers des réseaux sociaux. Au cours des derniers mois, plus de 3’000 «adorateurs de Satan» ont été identifiés à Kohima, capitale du Nagaland, et le culte fait tache d’huile, rapporte le 1er juillet 2013 l’agence missionnaire vaticane Fides. Différentes communautés chrétiennes locales tirent la sonnette d’alarme et ont lancé depuis avril dernier une véritable croisade afin d’arracher aux groupes sataniques les adolescents impliqués.

Afin de sauver leurs enfants, les mères de l’Association catholique des femmes du Nagaland (NCWA) ont réaffirmé leur forte préoccupation dans le cadre d’un séminaire qui s’est tenu ces jours derniers. «La famille, ont-elle réaffirmé, est le premier lieu où présenter Jésus Christ comme seul Seigneur et Sauveur, comme Source d’Amour». A cette occasion, un programme visant à empêcher «la terrible pratique qui concerne nos jeunes» a été mis en oeuvre.

Selon le pasteur Zotuo Kiewhuo de l’Eglise baptiste de Kohima, le culte satanique est amplement pratiqué par les jeunes dans les écoles et les universités et ce phénomène a pris, au cours de ces cinq dernières années, des proportions notables. Les jeunes diffusent la culture satanique surtout au travers des sites Internet et des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter. Désormais, remarquent les chrétiens locaux, il est temps de prendre des contre-mesures adéquates, vue la dangerosité sociale, culturelle et spirituelle du phénomène. Selon certaines sources, une «Eglise satanique souterraine»aurait d’ores et déjà été constituée au Nagaland, Etat dont la population est chrétienne à 95% .

Pas un phénomène répandu

Le pasteur Shan Kikon, de la communauté protestante Faith Harvest Church au Nagaland, a déclaré avoir rencontré personnellement un jeune scolarisé de12 ans environ qui lui a raconté pratiquer le culte à satan. Comme dans le cas d’autres modes juvéniles, «ce qui compte, ce sont les amis, la culture étrangère, les moyens de communication de masse et les réseaux sociaux», remarque le pasteur à qui se sont adressés de nombreux parents afin de sauver leurs propres enfants. Selon des sources de Fides, «Satan a déjà envahi des associations et des communautés chrétiennes, créant confusion, défiance réciproque et divisions», sachant que la secte satanique «pourrait avoir des ministres et des missionnaires afin d’induire en erreur les chrétiens, de les tourner contre Dieu et d’étendre son royaume».

«Nous avons été choqués d’apprendre ces nouvelles. Le satanisme n’est cependant pas un phénomène répandu en Inde», indique de son côté le Père Charles Irudayam, secrétaire de la Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale d’Inde . «Ces groupes qui se trouvent dans le nord-est représentent un signal d’alarme», poursuit-il. «L’Eglise catholique et les autres communautés chrétiennes entendent travailler ensemble afin d’approfondir et de renforcer la foi chez les jeunes par le biais de programmes pastoraux de formation. De la sorte, au cours de cette Année de la Foi, nous pourrons anéantir ce mal «. (apic/fides/cw)

1 juillet 2013 | 16:20
par webmaster@kath.ch
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