«Les luttes pour le climat et contre la pauvreté sont liées»

Le cardinal Pietro Parolin appelle à faire converger les luttes contre le changement climatique et contre la pauvreté, dans un message publié le 25 janvier 2021 adressé aux participants du «Climate Adaptation Summit». Dans cette optique, le haut prélat encourage à mettre la technologie au service d’un progrès «plus humain».

Le changement climatique nécessite une «action rapide, dans un contexte d’éthique, d’équité et de justice sociale», déclare le cardinal Parolin dans son message au nom du pape François. Il s’agit d’un impératif moral et humanitaire d’autant plus urgent que les principales conséquences du changement climatique touchent les plus vulnérables: les pauvres et les générations futures. Si les pauvres sont les moins responsables du réchauffement climatique, ils sont les plus susceptibles d’être affectés, car ils ont la capacité d’adaptation la plus faible et vivent souvent dans des zones géographiques particulièrement menacées, souligne-t-il.

Face à ce défi, il convient selon le «numéro 2» du Saint-Siège de définir une stratégie globale et partagée à long terme, basée sur des engagements précis. Cette approche doit permettre de définir et de promouvoir un nouveau modèle de développement qui s’appuie sur le lien synergique entre la lutte contre le changement climatique et la lutte contre la pauvreté.

Atteindre les pays les plus vulnérables

Les réponses au changement climatique demandent un renforcement de la coopération internationale en faveur d’un développement durable à faible intensité de carbone, ainsi que des investissements dans le renforcement des technologies et leur transfert dans des conditions équitables. Ces solutions ne doivent en effet pas manquer d’atteindre les pays les plus vulnérables, déclare-t-il aux participants du «Climate Adaptation Summit» organisé les 25 et 26 janvier 2021 en ligne.

Le haut prélat incite par ailleurs à faire de cette crise environnementale une occasion d’améliorer les conditions de vie générales, la santé, les transports, l’énergie et la sécurité, et de créer de nouvelles possibilités d’emploi. Cette «tâche est difficile et complexe, reconnaît-il, mais nous savons que nous avons la liberté, l’intelligence et la capacité de mener et de diriger la technologie et de la mettre au service d’un autre type de progrès» qui serait plus humain, plus social et plus intégral. (cath.ch/imedia/ah/rz)