Neuchâtel: Messe d’adieu dimanche aux Sœurs hospitalières de La Providence
Les religieuses âgées vont retourner à la maison-mère de Besançon
Neuchâtel, 19 juin 2014 (Apic) La communauté catholique neuchâteloise prend congé dimanche 22 juin des Sœurs hospitalières de La Providence après plus de 200 ans passés en terre neuchâteloise. Elle leur dira adieu lors d’une messe à la Basilique Notre-Dame de l’Assomption, l›«église rouge».
Ce sera l’occasion pour les catholiques de remercier les sœurs de leur dévouement sans relâche pour la population neuchâteloise, souligne l’Eglise catholique romaine dans le canton de Neuchâtel. Elles quittent Neuchâtel le 23 juin déjà.
La célébration aura lieu le dimanche 22 juin à 10h00. Présente dans le canton de Neuchâtel depuis 1811, la communauté hospitalière des Sœurs de la Charité de Sainte Jeanne Antide Thouret – qui compte actuellement six religieuses âgées – a administré l’hôpital de La Providence fondé grâce à une souscription populaire en 1859.
Manque de relève dans la congrégation
L’âge des sœurs – elles ont plus de 80 ans – leur petit nombre et le manque de relève dans leur congrégation ont contraint la Sœur provinciale de Besançon à fermer la communauté de Neuchâtel, qui lui est rattachée. Ces sœurs, de nationalité française, vont retourner dès le lundi 23 juin à la maison-mère de Besançon, a précisé à l’Apic l’abbé Jean-Jacques Martin, vicaire épiscopal à Neuchâtel.
Encadré
Pour retrouver les origines profondes de «La Providence», il faut remonter jusqu’à Jacques- Louis de Pourtalès, né en 1722, figure marquante de la Principauté de Neuchâtel. Son père, commerçant et banquier, originaire d’une famille du Languedoc, réfugié dans la région en 1720, fut naturalisé neuchâtelois. Jacques-Louis de Pourtalès, attristé de ne voir dans sa ville aucun asile ouvert aux malades pauvres, fonde un hôpital qui portera son nom. Jacques-Louis de Pourtalès est œcuménique avant la lettre. Sa maison sera ouverte, gratuitement, à tous les malades, sans distinction de parti ou de religion. En 1811, il fait appel à l’archevêque de Besançon afin d’obtenir des religieuses hospitalières pour desservir son hôpital. Pour la seule raison qu’il a confiance en eux, il n’hésite pas à appeler des collaborateurs qui ne sont ni Neuchâtelois ni de religion protestante: le docteur de Castella, de Bulle, et les sœurs hospitalières de Besançon. «Par là, indirectement, il prépare le rétablissement officiel du culte catholique à Neuchâtel», peut-on lire sur le site www.hopital-providence.ch. (apic/com/be)