Lyon: A la découverte de la chapelle du Prado, chère au Père Antoine Chevrier
Les richesses gastronomiques n’empêchent pas la découverte des trésors du patrimoine
Lyon, 19 septembre 2010 (Apic) La célébration, en décembre prochain, du 150e anniversaire de la fondation du Prado par le Père Antoine Chevrier pourrait permettre aux Lyonnais de redécouvrir la personnalité du bienheureux, dont les héritiers, prêtres ou religieuses, font vivre l’esprit d’accueil et de générosité. «La Croix» consacre un large dossier à ce personnage.
À Lyon, les richesses patrimoniales comme les trésors gastronomiques n’ont de secret pour personne, écrit Bruno Bouvet, pour le quotidien catholique français. «Dans les deux domaines, l’appétit de chacun est autant aiguisé que comblé !» Concernant l’une des célébrités religieuses de la capitale des Gaules, béatifiée par Jean Paul II lors de sa venue dans la région en 1986, il en va autrement. Pas le moindre petit panneau pour attirer l’attention du flâneur sur les lieux où vécut pourtant le Père Antoine Chevrier (1826-1879) !
Il est du reste tout à fait possible, pour peu que les pas vous portent dans le quartier de La Guillotière, dans le 7e arrondissement, à deux pas de la place Jean Macé, de passer mille fois rue du P. Chevrier, devant la façade jaune de la chapelle du Prado sans être précisément renseigné sur son origine. Et de s’en détourner sans même entrer à l’intérieur pour y connaître l’œuvre de celui qui racheta le Prado, une salle de bal, pour catéchiser de jeunes défavorisés de l’époque.
Pour le journaliste, « que ce soit Irénée, Frédéric Ozanam ou l’abbé Pierre, Lyon ne sait pas mettre en valeur ses saints. «Peut-être parce que Marie, notamment à la basilique de Fourvière, prend toute la place. Dans les années 1970, toutes les statues de saints ont été enlevées des paroisses lyonnaises, il ne restait que la Vierge », regrette en souriant le P. Christian Delorme, curé de la paroisse d’Oullins et Pierre-Bénite, dans la banlieue sud de Lyon».
La discrétion comme marque de fabrique
Dans sa ville natale, le P. Chevrier, fondateur de l’association des prêtres du Prado, est de ces figures dont le patronyme est parfaitement connu des chrétiens sans qu’ils sachent forcément quelle fut son action. «Quant aux « pradosiens », les héritiers d’Antoine Chevrier – prêtres, religieux et religieuses, laïcs, consacrés ou non – ils sont appréciés, bien sûr, mais pas toujours identifiés comme tels. Car ils ne mettent pas forcément en avant leur appartenance, ne serait-ce que parce que les prêtres du Prado tiennent à leur ancrage diocésain».
Aujourd’hui, les prêtres du Prado ont peut-être moins d’influence dans la vie du clergé lyonnais qu’à certaines époques. «Effets conjugués de la baisse des vocations et d’une humilité qui les éloigne des actions de communication. Certains regrettent pourtant que la paroisse du Moulin-à-Vent, aux confins du 8e arrondissement où le P. Chevrier fut curé, ne soit plus « tenue » par les pradosiens, comme ce fut longtemps le cas». (apic/cx(bb/pr)