Mgr Jean-Pierre Delville a lancé le festival d’adoration eucharistique "Venite Adoremus" 2020 | © Jacques Berset
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Lettre pastorale des évêques de Belgique sur les suites de la pandémie

Pour les évêques de Belgique, la pandémie du Covid-19 accentue certains défis majeurs de notre temps. Dans une lettre pastorale intitulée «Une espérance à offrir», les responsables de l’Eglise catholique belge posent un regard rétrospectif sur la pandémie de coronavirus, soulignant que le confinement a donné lieu à de nombreux gestes de solidarité.   

Mais les évêques, dans leur lettre pastorale et la vidéo qui l’accompagne, soulignent d’abord combien les derniers mois ont été historiques mais aussi une épreuve à bien des égards: «Bien des personnes, des familles et des communautés ont été durement atteintes, que ce soit par le deuil, la maladie, la perte d’un emploi, l’isolement. Nous pensons d’abord à elles, et tenons à leur exprimer toute notre compassion».

Pour les chrétiens, l’impossibilité de vivre les sacrements et de se retrouver en communauté a constitué une véritable épreuve. «Être éloignés de nos frères et sœurs nous a coûté. Nous tenons à vous remercier très vivement d’avoir pris soin de respecter les lourdes règles qui nous étaient imposées. C’est avec prudence, mais avec une joie profonde, que nous pouvons, depuis quelques semaines, goûter à nouveau à la communion communautaire ‘en présentiel’», poursuivent-ils.

Durant le temps de confinement, Dieu n’a pas été absent

«Ce temps de confinement nous a aussi permis à tous d’observer de nombreux gestes de solidarité, notent les évêques belges. Tant de gens ont donné de leur temps, de leurs talents. De voisins ou de parfaits inconnus, ils se sont fait le prochain. Nous croyons que Dieu n’a pas été absent: malgré les moments d’obscurité, nous avons pu percevoir sa proximité et sa Pâque plus forte que les ténèbres. Nous rendons grâce pour ces nombreux signes de l’Esprit à l’œuvre».

Les évêques encouragent à poursuivre dans cette voie: «Ensemble, continuons à rendre nos communautés plus belles parce que plus fraternelles, plus sensibles aux blessures de chacun et aux soifs de ce monde». Le monde de demain sera-t-il différent de celui d’hier ? «La pandémie a accentué certains défis majeurs de notre temps, sur les plans social, écologique et économique», soulignent les évêques. Il n’y a pas de réponses toutes faites, «mais nous pouvons puiser dans notre foi et nos partages communautaires des ressources pour discerner, et pour agir aux côtés des autres individus et groupes de notre société». 

La solidarité, l’espérance et la joie de l’Evangile 

Les évêques appellent en particulier les communautés chrétiennes à s’engager, d’un même élan, dans le cœur de Dieu et au cœur du monde. «Nous y sommes envoyés par le Christ, par notre baptême. Confronté à cette pandémie, ce monde, capable de grande générosité, est aussi en proie au doute. Offrons-lui notre solidarité, notre espérance et la joie de l’Evangile».

La lettre et la vidéo se terminent par un souhait: «Que cet été soit un temps propice pour nous reposer et nous connecter à l’essentiel. Qu’il nous offre aussi l’occasion de rechercher activement le désir que Dieu a pour chacun de nous, pour son Eglise et pour notre monde». (cath.ch.sipi/be)  

Mgr Jean-Pierre Delville a lancé le festival d’adoration eucharistique «Venite Adoremus» 2020 | © Jacques Berset
29 juin 2020 | 17:11
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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