L’ex-vice-président de la FEDEC échappe à la prison

Le Tribunal cantonal vaudois a confirmé, le 2 avril 2024, la condamnation pour corruption, gestion déloyale aggravée et blanchiment d’argent de l’ex-vice-président de la Fédération catholique romaine du canton de Vaud (FEDEC). Il a néanmoins revu sa peine à la baisse à 24 mois avec sursis.

Le prévenu avait fait appel de son jugement de première instance le condamnant à deux ans et demi de prison dont un ferme. Il espérait un acquittement, mais les juges cantonaux ont confirmé tous les chefs d’accusation retenus.

La réduction de la peine de 30 à 24 mois lui permettra néanmoins d’échapper à la prison ferme, cette durée étant compatible avec un sursis intégral, rapporte le quotidien 24heures. «Nous prenons note que la peine est déjà atténuée, mais nous ne sommes toujours pas satisfaits du jugement, a réagi Me Astyanax Peca, son défenseur. Nous irons vraisemblablement au Tribunal fédéral.»

Le prévenu a été reconnu coupable d’avoir profité de sa position pour détourner des dizaines de milliers de francs en favorisant, contre des rétrocommissions, l’adjudication de travaux de transformation d’un immeuble au boulevard de Grancy, à Lausanne. La rénovation de ce bâtiment, entre 2016 et 2018, a coûté près de 6 millions de francs.Ce sont 87’000 francs qui avaient été ainsi obtenus indûment, dont 80’000 sont allés directement dans la poche de ce quinquagénaire.

Condamnation alourdie pour les complices

Les quatre autres hommes impliqués ont vu au contraire leur condamnation alourdie: Tous, y compris un prévenu acquitté en première instance, sont désormais reconnus coupables de corruption. «Le Ministère public est très satisfait du fait que l’infraction de corruption, âprement contestée, ait été retenue à l’endroit de l’ensemble des protagonistes, a commenté le procureur Anton Rüsch.

Pour Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC, «au terme de cette procédure, il y a tout de même un sentiment de trahison et la déception de constater que, dans un milieu où des gens s’engagent de manière bénévole, certains ont des arrière-pensées qui ne sont pas du tout bénévoles.». (cath.ch/24h/mp)