La jeune fille a dénoncé les agissements du prêtre (Photo d'illustration:Paul Lieberwirth/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
Suisse

Fribourg: Un prêtre retraité suspecté d'attouchements suspendu

Mgr Charles Morerod a suspendu de son ministère un prêtre retraité habitant le canton de Fribourg. Il est suspecté d’attouchements sexuels, annonce le 12 août 2016 le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF).

Mgr Morerod, évêque du diocèse de LGF, a suspendu un prêtre retraité du ministère qu’il exerçait occasionnellement, annonce le diocèse dans un communiqué. Au niveau canonique, une enquête en est cours. La suspension du ministère durera le temps de l’enquête. Elle est menée par la Congrégation de la doctrine de la foi, sur la base des éléments que lui a communiqués le diocèse à la fin juillet, période à laquelle le prêtre a été suspendu.

Trois personnes ont contacté le diocèse pour dénoncer les agissements du prêtre. Elles ont été reçues personnellement par Mgr Morerod. L’évêque a contacté la procureure de l’Etat de Fribourg pour dénoncer les faits. Ceux-ci remontant à près de cinquante ans, aucune enquête ne peut être entreprise par la justice de l’Etat pour des attouchements sexuels présumés.

Le diocèse ne sait pas si des cas plus récents ont eu lieu. Jusqu’à sa suspension, ce prêtre célébrait des offices comme remplaçant, relève l’ATS. Afin de préserver l’enquête et la présomption d’innocence, aucun autre détail ne sera communiqué au sujet de l’affaire.

Généralement les délits sont jugés selon la loi en vigueur au moment des faits. Ainsi, la nouvelle loi sur l’imprescriptibilité des abus sexuels concerne les faits advenus à partir de sa mise en vigueur, soit le 28 novembre 2008. Pour les situations antérieures, la prescription s’applique 15 ans après les derniers faits. Dans le cas où la victime a moins de 10 ans lors des derniers faits, la prescription s’accomplit lorsque celle-ci atteint sa 25ème année.

Mgr Morerod invite  à prier pour les personnes qui ont souffert et souffrent de tels événements. Il rappelle que si des personnes ont connaissance d’abus actuels, elles ont un devoir moral de les dénoncer d’abord à la justice, aussi pour éviter la répétition des faits. (cath.ch-apic/com/bh)

La jeune fille a dénoncé les agissements du prêtre (Photo d'illustration:Paul Lieberwirth/Flickr/CC BY-NC-ND 2.0)
12 août 2016 | 16:45
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
Partagez!