Liban: Débat à l’Université américaine sur «La femme afghane après les Talibans»
Le discours vertueux des Talibans démasqué
Beyrouth, 18 janvier 2002 (APIC) Un débat sur le sort de la femme afghane, mis sur pied à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) par le Club al- Hiwar (le dialogue) et le Club des droits de la femme, a démasqué le discours vertueux des Talibans. «Avec l’arrivée des Talibans au pouvoir, le taux de viols enregistrés en Afghanistan est devenu le plus élevé au monde», a lancé à cette occasion la journaliste libanaise Gisèle Khoury.
Gisèle Khoury a estimé que l’image de la femme dans toutes les religions est assimilée au péché, «mais les Talibans, eux, y ont vu la corruption». Mais aujourd’hui, même avec le changement de régime, la situation de la femme en Afghanistan ne semble pas s’être améliorée, aux yeux de la journaliste: «En fait, ce n’est pas le voile que porte la femme qui constitue un problème, mais celui qui voile l’esprit de l’homme».
Le voile qui masque l’esprit des hommes
D’autres intervenantes ont insisté sur le fait que ce n’est pas l’islam qui a dénué la femme de ses droits, puisque les textes religieux lui ont au contraire conféré un rôle prépondérant dans la société, mais bien l’homme qui la garde dans cette situation d’infériorité. «L’islam a combattu les concepts de la période préislamique, et c’est pourquoi aucune société arabe qui comprend la religion ne peut s’y accrocher . Pourquoi ne parler que du sous-développement de la femme en Afghanistan alors que l’homme est dans la même situation ? Pourquoi ne blâmer que l’islam et pas la pauvreté extrême de la population?», a lancé l’une des participantes. (apic/orj/be)