Liège: 17e Biennale internationale de la Poésie (090890)
«La poésie et le sacré»
Liège, 9août(APIC) «La poésie est l’histoire d’une âme. Elle souhaite en
préserver le mystère. Voilà pourquoi elle relève souvent du sacré»: c’est
en ces termes que les organisateurs de la prochaine Biennale internationale
de la Poésie, qui aura lieu du 30 août au 3 septembre à Liège en Belgique,
présentent cette manifestation, qui portera cette annnée sur «la Poésie et
le sacré».
«La première étude de l’homme qui veut être poète est sa propre connaissance entière. il cherche son âme, il l’inspecte, il la tente, il l’apprend», écrivait Rimbaud. Les organisateurs de la prochaine Biennale de la
Poésie en sont convaincus: «Le recueillement est un phénomène identique à
la contemplation mystique. Et si la contemplation ne fait pas nécessairement les poètes, les grands mystiques en sont parfois proches», affirmentils en citant Ruysbroeck l’Admirable et saint Jean de la Croix. La Biennale
voudrait rejoindre, par le biais du poème, une interrogation humaine qui
remonte à la nuit des temps: «Qui suis-je?»
Tous les courants de pensée représentés
Sous la présidence du poète Alain Bosquet, des exposés, des ateliers et
des séances de travail traiteront des différents axes de la religiosité par
rapport à la poésie : la pensée amérindienne, l’animisme, le bouddhisme, le
catholicisme, la franc-maçonnerie, l’islam, le judaïsme, la libre pensée,
l’orthodoxie, la pensée primitive, le protestantisme, le zen et l’individualisme.
Une vingtaine d’orateurs ont été invités à être les porte-parole de chacun des courants spirituels présentés à la Biennale. Parmi eux, le pasteur
Marc Faessler (Suisse) pour le protestantisme; Jean-Claude Renard et Jean
Mambrino (France) pour le christianisme en général; Jean-Claude Bologne
(Belgique) pour l’agnosticisme et le professeur Delsemme (Belgique) pour la
franc-maçonnerie; Tahar Ben Jelloun (Maroc) pour l’islam, le Grand Rabbin
Sirat (France) pour le judaïsme.
En 1952, la première Biennale internationale de Poésie avait rassemblé
plus de 200 poètes venus de 29 pays des cinq continents. Les trois dernières éditions ont réuni chaque fois plus de 300 poètes d’une soixantaine de
pays.
A l’issue de la Biennale , un grand Prix international de la Poésie,
d’un montant de 6’000 FS, sera décerné à un poète vivant pour couronner son
oeuvre, à moins qu’il n’ait déjà reçu un prix international. Saint-John
Perse (France) en 1959, Léopold Sedar Senghor (Sénégal) en 1970 et Edmond
Vandercammen (Belgique) en 1979 figurent parmi les anciens lauréats. (apiccip/ba)