Liège: conférence mondiale du scoutisme catholique (240790)
Bruxelles, 24juillet(APIC) Du 29 juillet au 5 août se tiendront au château de Wégimont, près de Liège, la conférence mondiale de la Conférence
Internationale Catholique du Scoutisme (CICS). Cent cinquante commisssaires
et aumôniers nationaux en provenance des cinq continents y seront les hôtes
de la Fédération des Scouts Catholiques de Belgique
La CICS est née au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans le cadre du mouvement scout, fondé par Baden Powel au début du siècle et qui
rassemble aujourd’hui à travers le monde (150 pays) plus de 16 millions de
membres (dont la moitié en Asie). Un Office International de scouts catholiques avait déjà vu le jour au premier Jamboree mondial d’Olympie, en
1920. Mais c’est au Jamboree de Moisson, organisé en 1947, et appelé le
Jamboree de la paix, que les scouts catholiques provenant des pays qui venaient de s’affronter ressentirent le besoin de s’unir davantage pour bâtir
un monde fraternel proposé par la Promesse et la Loi scoutes. Ainsi naissait la CICS, qui est un point de rencontre des responsables nationaux
choisissant de vivre leur foi à l’intérieur de l’aventure scoute.
Durant ses 40 ans d’existence, la CICS a réussi à rassembler des personnes de tous les horizons, leur proposant un vaste réseau d’échanges, l’organisation de séminaires et de sessions de formation, la publication de
lettres circulaires et de documents de travail, l’appui à des projets de
développement et la participation à divers forums internationaux. Depuis
1962, la CICS est reconnue par le Saint-Siège et par l’Organisation mondiale du mouvement scout.
Régionalisation
En 1971, le Conseil de la CICS, réuni au Japon, a décidé de régionaliser
son action pour faire face aux nouvelles réalités mondiales du scoutisme et
mieux tenir compte des différences de cultures. Siègent désormais au Conseil, des délégués de trois régions: Europe-Méditerranée, Afrique et Amérique. Une nouvelle entité est en outre en voie de formation pour la région
Asie-Pacifique.
La CICS a son siège dans le pays de résidence de son secrétaire général,
actuellement en Belgique: après avoir été commissaire général de la Fédération des Scouts catholiques, Benoît Blanpain occupe cette fonction depuis
neuf ans.
L’actualité de la Promesse et de la Loi scoute
«Quel engagement propose aujourd’hui le scoutisme?» C’est la question
proposée à la réflexion des participants de la rencontre de Wégimont. Une
question surgie lors d’un Conseil tenu en RFA il y a cinq ans, avec Dom
Helder Camara: pourquoi ne pas revenir aux fondements? Elle a déjà été abordée lors de la précédente Conférence mondiale, tenue à Drogheda (Irlande)
en 1987 sur le thème : «Promesse et loi, responsabilité et engagement».
Une réflexion que propose de poursuivre le document de travail de la
rencontre de Wégimont : pour quel engagement? A Drogheda, les échanges
avaient mis en évidence le rôle central de la Promesse et de la Loi dans le
scoutisme, en tant que principes d’unité du mouvement et éléments moteurs
de sa méthode d’éducation, y compris dans sa dimension spirituelle et religieuse, et généralement d’un style de vie que résument trois mots clés:
s’engager, servir, tenir parole.
Eduquer à l’engagement
La réflexion qui s’est engagée a mis en évidence l’importance du témoignage des animateurs du scoutisme – dont les responsables nationaux -, de la
manière dont ils vivent eux-mêmes la Promesse et la Loi pour les proposer
aux autres comme valeurs fondamentales du mouvement, mais aussi, précise le
document de travail de Wégimont, «comme démarche de recherche de sens à
notre vie, rejoignant en cela l’expérience de l’homme de la Bible et du
peuple chrétien». Pour les responsables du scoutisme catholique, il ne
s’agit pas là d’un vieux remake. Outre le fait que les jeunes d’aujourd’hui
attachent une grande importance à l’engagement, l’objectif du scoutisme n’a
pas changé : éduquer à s’engager pour la société de demain.
A l’Est, en Afrique, au Proche-Orient
La CICS participe avec intérêt au renouveau du scoutisme qu’a favorisé
le nouvel espace de liberté qui s’est ouvert en Europe Centrale et de
l’Est. A Wégimont sont attendus des observateurs de RDA, de Pologne, de
Tchécoslovaquie et de Yougoslavie. Les contacts dont la Conférence donne
l’occasion est également d’une particulière importance pour certains pays,
comme le Tchad, l’Ouganda et Israël (où sont membres du mouvement des chrétiens arabes), où le scoutisme est minoritaire. Si le scoutisme catholique
(2 millions de membres) est aussi minoritaire au sein du mouvement scout
(16 millions de membres pour l’OMMS), celui-ci, largement pluraliste, est
attentif aux valeurs qui sont propres aux catholiques et à leur apport.
Le conseil (organe statutaire) qui suivra la Conférence verra notamment
l’admission des associations scoutes de Bolivie et de l’Ile Maurice et
l’élection d’un nouveau secrétaire général, en remplacement de B. Blanpain,
arrivé au terme de son mandat. (apic/cip/ba)