Lugano a fêté trois jours durant les anciens gardes suisses
Pour la première fois de son histoire, du 20 au 22 juin 2025, le Tessin a accueilli la fête centrale de l’Association des anciens gardes suisses pontificaux. Plus de 300 anciens gardes, accompagnés de leurs familles et amis, y ont participé, en présence de Mgr Alain de Raemy. «C’était un rêve depuis des années», a souligné Graziano Rossi, président de la section suisse-italienne.
de catt.ch, traduction et adaptation Lucienne Bittar
Le ›Festival central’ de l’Association des anciens gardes suisses pontificaux se déroule tous les deux ans dans l’une de ses treize sections de Suisse – une 14e section «Urbi et Orbi» a été fondée il y a un an à Rome pour les ex-gardes restés à Rome et pour tous les ex-gardes du monde. Cette année, l’assemblée a eu lieu à Lugano, avec la participation des autorités religieuses et civiles. Une première dans l’histoire de cette association.
La nostalgie de Rome
Ancien aumônier de la Garde pontificale et administrateur apostolique du diocèse de Lugano, Mgr Alain de Raemy a rappelé que le fil rouge qui unit chaque garde est le pape. «Beaucoup de gardes suisses commencent sans grande expérience de l’Église, mais tous font l’expérience d’une camaraderie très forte et redécouvrent la foi, au point que lorsqu’ils rentrent en Suisse, ils cherchent la messe en italien pour redécouvrir l’atmosphère de Rome», a-t-il affirmé. affirme-t-il.
À leur retour chez eux, certains ressentent un «vide», note-t-il encore. «D’une vie communautaire totale, on passe à une solitude organisée: ici, il faut prendre rendez-vous pour voir un ami. A Rome, à chaque heure, il y a quelqu’un à qui parler.» Et c’est cette intensité qui rend leur expérience si unique et formatrice: «Ils font l’expérience d’être des étrangers ensemble, unis par une grande cause: la défense du Pape.»
Une unité intergénérationnelle
L’actuel commandant de la Garde suisse, Christoph Graf, a lui aussi souligné avec conviction la valeur profonde du service: «Une fois garde, on le reste pour la vie. C’est une famille qui dure toujours.»
Le rassemblement au Tessin a aussi mis en avant l’unité intergénérationnelle entre les gardes: jeunes et vétérans sont unis par un même esprit d’amitié, a-t-il fait remarquer, mettant en avant par ailleurs le rôle spirituel dévolu aux anciens gardes, devenus des «témoins vivants de la foi ».
Et aux jeunes qui souhaitent rejoindre le corps, le commandant Christoph Graf a lancé: «Il faut avoir la foi, le sens du service et la conscience d’entrer dans une tradition unique qui dure depuis plus de 500 ans.»

Président de la section suisse-italienne, qui a organisé l’événement, Graziano Rossi, s’est dit particulièrement heureux que cette «première» tessinoise ait eu lieu en l’année jubilaire. «Nous avons saisi l’occasion du Jubilé pour proposer le meilleur de notre territoire».
L’Association des anciens gardes suisses pontificaux, créée en 1921 à Fribourg regroupe plus de mille membres à travers la Suisse. En 2023, les anciens gardes s’étaient réunis à Saignelégier, dans le Jura. (cath.ch/catt.ch/lb)