Malaisie: Musulmans et non-musulmans: la circoncision pour tous?
L’»unité du pays par la circoncision»
Kuala Lumpur, 31 décembre 2003 (Apic) Musulmans et non-musulmans pourraient être dans l’obligation de subir la circoncision en Malaisie. Abdul Hamid Othman, conseiller pour les affaires religieuses du Premier ministre, l’a suggéré. Estimant que la circoncision pourrait être un moyen de créer un sentiment d’appartenance nationale plus fort, unissant les Malaisiens au-delà de leurs appartenances raciale et religieuse.
La circoncision fait partie des rites religieux prescrits pour tous les jeunes garçons musulmans et, en Malaisie, pays dont un peu plus de la moitié de la population est musulmane, il n’est pas rare que ce rite fasse l’objet de cérémonies importantes à l’occasion desquelles plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines de jeunes garçons sont circoncis ensemble.
Selon Abdul Hamid Othman, de plus en plus de parents non musulmans choisissent de faire circoncire leurs garçons trouvant des avantages d’ordre hygiénique à cette pratique. Il serait donc intéressant, a-t-il suggéré, que les enfants issus des minorités non musulmanes du pays soient invités à se joindre aux petits musulmans lors des cérémonies organisées pour leur circoncision. Selon lui, une telle démarche permettrait de promouvoir une plus grande harmonie entre les communautés qui composent la société malaisienne. Peuplée – à une courte majorité – de Malais musulmans, la Fédération de Malaisie compte d’importantes minorités d’origine chinoise, hindoue ou autochtone qui sont bouddhistes, hindoues, chrétiennes, sikhs, animistes ou autres.
Afin de préserver l’unité du pays, le pouvoir central ne cesse de mettre l’accent sur des mesures pensées pour renforcer le sentiment commun d’appartenance. (apic/eda/pr)