Maroc: Mohamed VI s’oppose à la construction d’un troisième Temple juif à Jérusalem
«Une atteinte aux lieux sacrés de l’islam»
Rabat, 29 juillet 2001 (APIC) Le roi Mohammed VI du Maroc a lancé un appel urgent aux pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, leur demandant d’»intervenir» contre le projet de construction d’un troisième tempe juif à Jérusalem. Cette ville est considérée comme le troisième lieu saint de l’islam après Médine et la Mecque.
Le souverain marocain, qui assure la présidence en exercice du Comité Al-Qods de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), réclame à l’ONU une protection des lieux sacrés de l’Islam à Jérusalem. Son message a été lancé samedi 28 juillet à l’ONU.
Selon le texte du message rapporté par l’agence de presse officielle marocaine «MAP (Maghreb Arabe Presse), le roi a «exhorté» les pays membres du Conseil de sécurité, la communauté internationale et le Secrétaire général de l’ONU Koffi Anan à «intervenir d’urgence pour interdire tout acte qui porterait atteinte aux lieux sacrés de l’islam à Al-Qods As-Sharif» à Jérusalem.
Cet appel est lié à l’organisation, ce dimanche 29 juillet, sur autorisation de la haute cour de justice israëlienne, d’une cérémonie «symbolique» de pose de la première pierre du troisième Temple juif, à Jérusalem-Est. Une manifestation qui est organisée par un groupe d’extrémistes israéliens.
Cérémonie de la première pierre, mais pas sur l’Esplanade
La cérémonie s’est déroulée dimanche matin sans incident. La police israélienne avait déployé d’importants renforts dans la Vieille ville pour empêcher les ultranationalistes de se rendre sur l’Esplanade des mosquées. Ces derniers ont organisé un rituel de quelques minutes à proximité du lieu saint avant de repartir avec la pierre.
Le souverain marocain voit dans cette cérémonie un «acte de provocation» des gauchistes, ainsi qu’un «agissement d’une telle nature qu’il aura incontestablement des répercussions graves sur la situation sécuritaire dans toute la région (du Proche-Orient)» et entraînera une escalade de la violence et de l’instabilité, qui prévalent dans les territoires palestiniens occupés».
Le président palestinien Yasser Arafat a déclaré pour sa part que cette journée était «jour de colère». Il avait appelé les Palestiniens à se rassembler sur le site pour empêcher les ultras juifs d’y pénétrer.
La décision des extrémistes israéliens fait suite à une autorisation délivrée le 25 juillet dernier par la cour suprême israélienne à des «Fidèles du Mont du Temple» de tenir leur cérémonie à quelque 200 mètres de l’Esplanade des mosquées. Le premier Temple avait été construit jadis sur cet espace. (apic/ibc/ag/bb)