Assemblée régionale du Conseil pastoral diocésain du Bas-Valais
Martigny: mieux connaître et reconnaître la vie religieuse (190192)
Martigny, 19janvier(APIC) Quelle place la vie religieuse occupe-t-elle
dans le diocèse de Sion ? Comment la faire mieux connaître , susciter une
réelle collaboration entre les communautés et assurer une présence significative des religieux et religieuses dans la vie de l’Eglise diocésaine ?
Autant de questions à l’ordre du jour de l’Assemblée régionale du Conseil
pastoral diocésain (CPa) du Bas-Valais, réunie jeudi à Martigny.
Placée sous le thème «La vie religieuse dans notre diocèse», elle a surtout permis aux membres présents de mieux connaître, à travers quelques témoignages, le quotidien des communautés implantées dans le diocèse.
«C’est pour ne pas enfermer les textes conciliaires dans le béton de
notre formalisme», selon les mots du Père capucin Jean-Pierre Babey, à la
messe d’ouverture, que les participants ont pris le temps de s’interroger
sur ce qu’est la vie religieuse.
Durant la soirée, plusieurs propositions ont été avancées pour favoriser
la collaboration entre les communautés et la vie de l’Eglise dans le diocèse. Pourquoi ne pas encourager la création de communautés d’accueil, de
partage et de prière dans les quartiers? Le chanoine Martial Carraux, vicaire épiscopal, a formulé le voeu d’une plus grande visibilité des religieux et des religieuses en paroisse, notamment d’une présence plus assidue
aux eucharisties dominicales.
Pour tenter de dépasser les inévitables interrogations sur l’unité de la
vie religieuse dans l’Eglise et les baisses des vocations, les responsables
avaient invité des religieuses et des religieux à témoigner ce qu’ils vivent au quotidien et à dire comment, depuis leur engagement, a évolué leur
conscience de la vocation religieuse.
Soeur Catherine, de l’Oeuvre Saint-Augustin à Saint-Maurice, a évoqué
«ce coup de foudre» quand elle se préparait à sa vie professionnelle. «On
est persuaddé que c’est le mieux qu’on puisse faire à ce moment-là. ’Le
coup de foudre’, a-t-elle ajouté, c’est l’amour, on ne réfléchit pas, mais
après l’intelligence doit suivre et évoluer».
Pour Soeur Marie-Gabrielle Bérard, ursuline, directrice de l’Ecole de la
Foi à Fribourg, c’est d’abord la découverte de Dieu créateur et de Jésuseucharistie, la méditation de la Passion qui seront déterminantes. Une découverte qu’elle partagera en s’engageant dans les mouvements d’action catholique, au service de ceux qui ne «savent pas».
Le chanoine Daniel Bruttin, de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard,
dira tout ce son engagement doit à sa famille et à ses maîtres, tandis que
le Frère Jean-Paul Federneder, marianiste, a compris très tôt que sa vocation était d’être frère, de «témoigner de la vocation non-sacerdotale chez
les hommes». Les expériences qu’il a vécues depuis ont fortifié cette conviction, entre autres, le Synode des évêques sur «La vocation et la mission
des laïcs dans l’Eglise et dans le monde», un temps pour prendre conscience
de la diversité des vocations au sein du peuple de Dieu.
La vocation religieuse est un chemin souvent difficile, les témoignages
l’ont aussi souligné. Le «oui» donné à Dieu au jour de la profession religieuse, s’il est personnel, doit pour durer, être soutenu par une vie de
communauté. La consécration religieuse est un engagement plus conscient au
service de tous, surtout des plus pauvres, et une présence priante et aimante au coeur du monde. Elle est, le chanoine Jean-Michel Girard, vicaire
épiscopal pour les religieux et les religieuses, l’a relevé en conclusion,
«un don de Dieu à accueillir et cultiver ensemble». (apic/id/cor/ba)