Jura: Assemblée des agents pastoraux à Bassecourt
Merci à Jacques Oeuvray, chanoine du Jura depuis 20 ans
Bassecourt, 13 juin 2012 (Apic) Lors de l’assemblée des agents pastoraux du Jura pastoral, mardi 12 juin à Bassecourt, le vicaire épiscopal Jean Jacques Theurillat a rendu hommage à l’abbé Jacques Œuvray qui a rendu son mandat – fin décembre dernier – de chanoine au Chapitre presbytéral du diocèse de Bâle après 20 ans de collaboration avec le Gouvernement jurassien. Pour l’heure, son successeur n’a toujours pas été désigné.
«De la réponse positive à l’appel naît la rencontre et la rencontre ouvre à un plus de vie. Il me semble, cher Jacques, que c’est un peu ce que tu as vécu en répondant oui à la demande de Mgr Otto Wüst qui souhaitait te nommer chanoine non-résident de la République et Canton du Jura. Nomination faite en date du 1er janvier 1992 et qui fut suivie de ton installation officielle le 9 avril 1992 en la cathédrale de Soleure.» C’est en ces termes que l’abbé Theurillat s’est adressé à Jacques Œuvray qui présidait mardi matin – en préambule à la rencontre de tous les agents pastoraux du Jura pastoral – une messe en l’église Saint-Pierre de Bassecourt.
Dans son homélie, le vicaire épiscopal pour le Jura pastoral a rappelé le rôle du chanoine: «Il s’agit de faciliter les contacts entre l’Eglise et l’Etat. Il s’agit de conseiller l’évêque et de s’acquitter des tâches qu’il confie au Chapitre. Il s’agit, enfin, d’élire l’évêque diocésain. Cher Jacques, durant vingt ans exactement – puisque tu as remis ton mandat au 31 décembre 2011 – tu as accompli ton mandat dans ces trois domaines avec joie, vitalité, constance, désir de servir l’Église et volonté de faire entendre la voix particulière du Jura au milieu des autres voix du diocèse. Dans la foulée de la création de la République et Canton du Jura, tu as repris la charge de chanoine après la démission de l’abbé Louis Freléchoz, qui fut le premier chanoine du Jura. Il s’agissait encore de construire et de consolider les relations entre le nouveau canton et le diocèse de Bâle. Ton entregent, ton intérêt pour les questions liées à la vie politique, ta capacité à nouer le dialogue ont permis d’établir des relations stables et durables entre l’État cantonal et l’Église catholique. Cela t’a permis de chercher des solutions à certaines questions de politique locale, avant qu’elles ne deviennent trop exacerbées. Cela t’a permis aussi de guider et d’accompagner une délégation du Gouvernement à certains événements, comme pour l’ordination épiscopale de Mgr Kurt Koch à Rome, le 6 janvier 1996.»
Au cours de son intervention, l’abbé Jean Jacques Theurillat a également rappelé que durant son mandat de chanoine, Jacques Œuvray a eu l’occasion de participer à l’élection de plusieurs évêques du diocèse, prérogative que les chanoines du diocèse de Bâle sont les seuls à encore conserver: «En vingt ans, par trois fois, tu as eu à faire ce choix: en 1994, lorsque Hansjörg Vogel a été élu; en 1995, pour l’élection de Kurt Koch; en 2010, pour l’élection de Felix Gmür. Cette tâche n’a rien de pittoresque ou de folklorique.»
A ce jour, le successeur de Jacques Œuvray n’a toujours pas été désigné. Le chapitre cathédral a établi une liste de six noms qu’il a soumis à l’évêque, Mgr Felix Gmür. Ce dernier doit ensuite la transmettre au Gouvernement jurassien, qui la retournera avec ses appréciations. Au final, c’est l’évêque qui nommera le nouveau chanoine du Jura. (apic/sic/pt/bb)