Messe pour la France au Vatican

Rome, 27 mai 2015 (Apic) Comme tous les ans, une messe pour la France sera célébrée dans la chapelle Sainte-Pétronille de la basilique Saint-Pierre, le 29 mai 2015 au matin. C’est le cardinal Paul Poupard, président émérite du Conseil pontifical pour la culture, qui célèbrera cette année la messe pro felice statu gallicae nationis en présence de nombreux membres de la communauté française à Rome.

A l’invitation de l’ambassade de France près le Saint-Siège, cette année encore, une messe sera célébrée à l’occasion de la fête de sainte Pétronille, vierge romaine et martyre au 1er siècle, traditionnellement fêtée le 31 mai. Une inscription apposée sur le sarcophage de la sainte, dans la catacombe romaine de Domitille – Aur. Petronillae, filiae dulcissima – fut rapidement attribuée à saint Pierre, qui aurait ainsi reconnu en Pétronille sa «fille très douce». Si la filiation biologique est loin d’être prouvée, Pétronille est considérée dès lors comme la ›fille spirituelle’ de saint Pierre.

Fille aînée de l’Eglise

Pétronille est l’une des saintes patronnes de la France. Depuis le baptême de Clovis, roi des Francs, en 496, la France est considérée comme la première nation ayant embrassé la foi du Concile de Nicée (325) après la chute de l’Empire romain d’Occident.

De fait, dès le 8e siècle, Pépin le Bref est qualifié de «protecteur, fils aîné de l’Eglise et roi très chrétien» pour avoir permis la création des Etats pontificaux. Les papes Etienne II (752-757) puis Paul Ier (757-767) placèrent les rois francs sous la protection de sainte Pétronille pour souligner cette filiation spirituelle. Depuis, la France est considérée par extension comme «fille aînée de l’Eglise» – bien que le terme exact n’apparaisse qu’en 1841 dans la bouche du Père Henri-Dominique Lacordaire – et sainte Pétronille, par analogie, est devenue sainte patronne nationale.

Le sarcophage de sainte Pétronille resta dans les catacombes de Domitille jusqu’au 8e siècle. Il fut transféré dans une chapelle des Rois de France érigée à proximité de la basilique constantinienne. C’est pour cette chapelle que le cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas, ambassadeur du roi de France à Rome, commanda à l’artiste florentin Michel-Ange une statue de la Vierge, la fameuse Pietà.

Cette chapelle franque fut détruite lors de la construction de la nouvelle basilique. En 1574, Grégoire XIII (1572-1585) fit procéder à la reconnaissance du corps de la sainte qui fut finalement déposé à l’emplacement actuel, sous un autel qui lui est dédié dans la basilique actuelle. En 1889, Léon XIII (1878-1903) fit suspendre devant l’autel une lampe votive portant cette inscription : «Elle semblera prier sans cesse pour la France». (apic/imedia/mp)

27 mai 2015 | 14:52
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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