Meurtre des trois religieuses au Burundi: un an après, le mystère reste entier

Dakar, 07.09.2015 (cath.ch-apic) Un an après le triple meurtre de religieuses italiennes à Kamenge, dans la périphérie de la capitale burundaise Bujumbura, le 7 septembre 2014, le mystère est toujours entier sur les circonstances et les motifs de ces assassinats.

C’est toujours le statu quo dans le dossier, a rappelé lundi 7 septembre 2015, radio France internationale sur son site. Sœur Lucia, 75 ans, Sœur Olga, 83 ans et Sœur Bernadetta, 79 ans, avaient été tuées séparément le 7 septembre 2014 dans leur couvent de Kamenge. Leur meurtrier présumé, Christian Claude Butoyi , 34 ans, a été arrêté quelques jours plus tard, le 10 septembre 2014, en possession du téléphone d’une des religieuses et d’une clé du couvent, selon la police. Il est aujourd’hui interné dans un asile de Bujumbura.

Selon les autorités, il serait l’auteur des meurtres, mais, au vu des circonstances – le meurtre s’est déroulé en deux temps – et du profil du supposé meurtrier, connu dans le quartier comme un déséquilibré, cette version n’a que très peu convaincu.

En janvier dernier, l’affaire avait rebondit à la suite de révélations d’une radio locale, la Radio publique africaine (RPA), proche de l’opposition, qui affirmait détenir l’enregistrement d’un homme qui se présente comme appartenant à un mystérieux «commando criminel». Cet enregistrement mettait en cause le défunt puissant chef des renseignements, Adoplhe Nshimirimana, assassiné en août 2015 dans le cadre des violences politiques contre un nouveau mandat du président Pierre Nkurunziza, à la tête du pays.

Le directeur de la RPA, Bob Rugurika, qui a refusé de révéler l’identité de sa source, avait été arrêté et accusé de complicité dans l’assassinat des religieuses. Il a bénéficié d’une liberté provisoire, après un mois de prison, et le paiement d’une caution. (apic/rfi/ibc/pp)