Mgr Chica Arellano prône un «vrai dialogue» avec les populations indigènes

Les peuples indigènes ne doivent plus être simplement considérés comme une minorité, a exhorté Mgr Fernando Chica Arellano, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans une intervention relayée le 29 mars 2019 par le Vatican.

Le représentant du pape auprès de la FAO intervenait le 28 mars au cours d’un séminaire organisé au siège romain de cette organisation internationale et intitulé: ›Les peuples indigènes gardiens de la nature: l’encyclique Laudato si’ du pape François et les Objectifs de développement durable».

Pour Mgr Chica Arellano, de nombreux peuples indigènes souffrent du drame de la poursuite des intérêts économiques par des multinationales au détriment de leur cadre de vie. Cette attitude, a-t-il dénoncé, détruit leur environnement et pousse les jeunes à quitter leurs terres ancestrales. «Il faut inverser ce phénomène!», a-t-il pressé. Pour cela, il faut un vrai dialogue avec ces populations et donc les considérer comme d’authentiques interlocuteurs et non simplement comme une minorité.

Cela est d’autant plus urgent, a considéré le prélat, que de nombreux indigènes voient leur extraordinaire patrimoine culturel et spirituel être menacé par une colonisation économique et idéologique. Ces peuples sont ainsi sous la menace de l’uniformisation et de la standardisation liées au processus de mondialisation. Pour Mgr Chica Arellano, des politiques culturelles capables de protéger ce patrimoine sont donc nécessaires.

Dans son intervention, le prélat diplomate a assuré que l’Eglise avait une attention spéciale pour ces peuples. Celle-ci, a-t-il poursuivi, se manifestera tout particulièrement lors de l’assemblée spéciale du Synode des évêques pour la région pan-amazonienne, convoquée en octobre prochain. (cath.ch/imedia/xln/bh)

29 mars 2019 | 17:06
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 1 min.
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