République Centrafricaine: La cathédrale de Bangui pillée lors de la prise de la capitale
Mgr Dieudonné Nzapalainga appelle la Seleka à identifier les auteurs de ces actes
Bangui, 26 mars 2013 (Apic) La cathédrale de Bangui, la capitale de la République centrafricaine, a été pillée le 24 mars lors de la prise de la ville par les rebelles de la Seleka. Des fidèles ont également été agressés. L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, a appelé les nouveaux dirigeants du pays à réagir vite et à identifier les auteurs de ces actes, rapporte «Radio France internationale» (RFI).
L’archevêque de Bangui a demandé à la Seleka, qui a pris le pouvoir en Centrafrique le 24 mars, d’accorder la priorité à la protection des personnes et des biens. «Il faut qu’ils mettent fin aux pillages et qu’ils prennent leurs responsabilités face à tous les dégâts collatéraux».
Mgr Nzapalainga a également exigé la protection des prêtres et des imams. Il a appelé tous les citoyens à faire en sorte que les tensions ne dégénèrent pas en conflit interreligieux.
Eviter les chasses aux sorcières
En janvier dernier, le régime du président renversé, François Bozizé, avait accusé la coalition Seleka d’avoir en son sein des combattants islamistes. En février, les leaders religieux du pays, regroupés au sein d’une plateforme, ont averti la communauté internationale d’un risque d’affrontement interconfessionnel dans leur pays.
L’archevêque a souligné à l’adresse de la Seleka qu’il était impossible de construire le pays en excluant les autres. «Nous avons une feuille de route. Si nous décidons de la mettre en place en impliquant les uns et les autres – sans qu’il y ait de chasse aux sorcières – alors, on pourra repartir sur de nouvelles bases. Sinon, ce sera l’éternelle rancune, l’éternelle frustration que nous allons faire endurer à la population», a déclaré Mgr Nzapalainga. (apic/ibc/rz)