Mgr Paul Gallagher (à g.), secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats (Photo: Ministère des Aff. étrang. de la République Slovaque)
Vatican

Mgr Gallagher au Conseil de l'Europe: «la liberté religieuse est un élément-clé de la démocratie»

Rome, le 9 juin 2015 (Apic) Œuvrer à la «promotion de la liberté de religion» pour consolider les sociétés démocratiques actuelles. C’est notamment ce qu’a souhaité Mgr Paul Gallagher, secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, lors d’un séminaire organisé au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Lors de cette rencontre qui s’est tenue le 8 juin 2015, le diplomate a plaidé pour plus de dialogue entre les institutions publiques et les religions.

«La liberté de religion est un baromètre qui indique le véritable niveau de liberté au sein d’une société» à souligné Mgr Paul Gallagher. Il s’exprimait à l’occasion d’un séminaire organisé par la mission permanente du Saint-Siège auprès du Conseil de l’Europe sur le thème: «Construire ensemble des sociétés inclusives». Cette intervention visait à préparer l’édition 2015 des «Rencontres sur la dimension religieuse du dialogue interculturel», les 8 et 9 septembre prochain à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine).

Devant les participants à ce séminaire, principalement des représentants de confessions chrétiennes et d’autres religions, Mgr Gallagher a ainsi affirmé que la liberté religieuse était un élément-clé pour le développement d’une société démocratique. Il a ajouté que les restrictions de la liberté religieuse amenaient à l’affaiblissement de la démocratie. Le diplomate a également soutenu que la promotion de la liberté de religion au sein de sociétés sécularisées permettait aussi de «contenir le phénomène de la violence extrémiste et de la radicalisation».

Etat «agnostique»

Le diplomate du Saint-Siège a notamment rappelé que cette prévention ne s’effectuait «pas seulement en ouvrant un espace de tolérance» mais aussi en «partageant nos plus profondes convictions avec ceux qui sont différents de nous, sans pour autant compromettre nos croyances respectives». «Le terme ›Etat sécularisé’ ne doit pas être compris comme un Etat indifférent aux religions ou pire, comme un Etat agnostique», a repris Mgr Gallagher. Au contraire, a-t-il affirmé, il implique que l’Etat soit «conscient de la valeur de la croyance religieuse pour beaucoup de ses citoyens et du rôle important des communautés religieuses au sein de la société».

«Les religions ont un rôle essentiel à jouer dans les sociétés démocratiques pour qu’elles soient véritablement inclusives, a-t-il insisté. Comprendre la signification de ce rôle est un signe de sagesse politique de la part des Etats et des organisations internationales». Pointant du doigt les difficultés et les contradictions du dialogue entre les fois et les cultures, entre les confessions et les institutions publiques, Mgr Paul Gallagher a indiqué qu’il y avait un besoin urgent de faire face à la réalité de la religion au sein d’un environnement profondément sécularisé. (apic/imedia/bh)

Mgr Paul Gallagher (à g.), secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats
9 juin 2015 | 16:57
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
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