Valais: L’enseignant de Stalden a retrouvé du travail

Mörel ne deviendra pas un lieu de polémique

Stalden, 8 août 2011 (Apic) L’enseignant licencié sans préavis pour avoir décroché les crucifix de ses salles de classe à Stalden (VS) a retrouvé du travail en Valais. Le Conseil d’Etat valaisan doit encore se prononcer sur la procédure de licenciement du libre-penseur.

La direction du cycle d’orientation de Mörel, près de Brigue, a engagé l’enseignant à 60%. «Je ne m’y attendais pas et j’étais prêt à m’exiler à Genève ou Zurich. La direction de cette école publique a fait preuve d’un grand courage», a déclaré Valentin Abgottspon, dans une interview parue le 6 août dans «Le Courrier» et «La Liberté».

L’enseignant a promis à son nouvel employeur que Mörel ne deviendrait pas un lieu de polémique. «Il n’y a que quatre messes durant l’année et je n’aurai pas à y assister. J’ai juste dit que je serais heureux qu’un crucifix ne trône pas au-dessus du tableau noir», a ajouté Valentin Abgottspon.

La procédure de licenciement

Concernant sa procédure de licenciement, l’enseignant a expliqué que le Conseil d’Etat valaisan doit encore se prononcer. «Je ne me fais pas d’illusions sur cette étape politique au vu des déclarations que Claude Roch (chef de l’Instruction publique, ndlr) a faites dans la presse». Ensuite, le Tribunal cantonal devra juger.

De son côté, l’enseignant est «prêt à aller jusqu’au Tribunal fédéral. On prétexte une perte de confiance pour m’avoir licencié avec effet immédiat alors que c’est l’école de Stalden qui viole la constitution fédérale et la neutralité religieuse qui y figure», a fait valoir Valentin Abgottspon.

Son combat a retenu l’attention du magazine «Beobachter», qui l’a nominé en hommage à son engagement pour «la liberté de croyance garantie par la Constitution». (apic/ats/lecourrier/laliberté/ggc)

8 août 2011 | 10:51
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture: env. 1 min.
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