Premier homme d’Eglise à l’honneur au Kremlin depuis 1917
Moscou: 6e centenaire de la mort de saint Serge de Radonège (141092)
Moscou, 14octobre(APIC) le 6e centenaire de la mort du moine Serge de Radonège (1314-1392), fondateur du monastère de la Trinité près de Moscou, a
donné lieu à toute une série de manifestations organisées tant par le patriarcat de Moscou, le Ministère de la culture de la Fédération de Russie
que par le Fonds slave de Russie. C’est la première fois depuis la révolution d’octobre 1917, qu’un personnage d’Eglise est honoré officiellement de
la sorte.
Un congrès sur «saint Serge de Radonège et les traditions de la
spriritualité russe» a réuni durant trois jours une cinquantaine de
spécialistes, dont deux personnalités catholiques Mgr Albert Rauch, de
Regensburg et le Père Tomas Spidlik, de l’Institut oriental de Rome.
Le 7 octobre, la Maison des syndicats a accueilli une séance solenelle
en présence de nombreuses personnalités et de représentants des diverses
confessions religieuses. Le patriarche Alexis II a appelé les participants
à «s’inspirer du modèle de saint Serge et à prendre le chemin de l’unification des peuples russes». Saint Serge s’efforça en effet au XIVe siècle de
favoriser le rassemblement des terres russes autour de la jeune principauté
de Moscou, à l’époque de la domination Tatare. Alexandre Routskoï, viceprésident de la Fédération de Russie, a comparé le pays «à un arbre desséché qui s’efforce de pousser ses racines vers ses sources, dont celle que
constitue saint Serge».
Cette séance fuit suivie d’une réception au Kremlin à laquelle a participé le président russe Boris Eltsine qui a fait remarquer que c’était la
première fois depuis 1917 que que se tenait au Kremlin une reception officiel en l’honneur d’un homme d’Eglise.
Les festivités ont été clôturées le 8 octobre par une messe solenelle à
l’église de la Dormition du monastère de la Trinité saint-Serge (ex-Zagorsk). Dans son homélie, le patriarche Alexis II a appelé les fidèles de
«l’Eglise orthodoxe, russe pluri-nationale» à chercher la cause de la tragédie du peuple russe au XXe siècle, «non pas dans les forces occultes,
mais dans les «péchés de nos ancêtres et nos propres péchés». (apic/cip/mp)