Rome : Le pape François célèbre la messe des Rameaux sur la place Saint-Pierre

«Ne vous laissez pas voler votre espérance !»

Rome, le 24 mars 2013 (Apic) Le pape François a célébré la messe des Rameaux, le 24 mars 2013, sur la place Saint-Pierre au Vatican. Devant près de 250 000 fidèles, le nouveau pontife a invité dans son homélie d’une voix forte les jeunes à annoncer jusque dans les «périphéries» des villes et du monde «qu’il est bon de suivre Jésus». Il a aussi dénoncé la soif de l’argent qui gangrène le monde. Citant un proverbe de sa grand-mère, le pape François a déclaré : ›’Le linceul n’a pas de poches’’.

Dans une homélie articulée autour de 3 mots-clés, joie, croix et jeunes, le pape François a ainsi mis en garde les fidèles contre le «diable, parfois déguisé en ange» qui cherche à s’emparer de la joie du chrétien. «Ne vous laissez pas voler votre espérance, celle que nous donne Jésus !», a-t-il alors lancé, improvisant à plusieurs reprises par rapport au texte préparé. «Ne soyez jamais des hommes, des femmes tristes, a encore encouragé le pape François, un chrétien ne peut jamais l’être ! Ne vous laissez jamais prendre par le découragement !»

Peu après avoir confirmé sa présence aux Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro (Brésil), le pape François a alors invité les jeunes avec force à annoncer au monde «qu’il est bon de suivre Jésus» et à «sortir (d’eux-mêmes) pour aller vers les périphéries», afin de porter le message chrétien.

Les cardinaux, princes d’un roi crucifié

Citant Benoît XVI, le pape François a par ailleurs assuré que les cardinaux étaient certes des princes, «mais les princes d’un roi crucifié».

«Jésus prend sur lui le mal, la saleté, le péché du monde et aussi notre péché, et il le lave», a affirmé le pape François. «Regardons autour de nous : combien de blessures le mal inflige-t-il à l’humanité !, a-t-il déploré, citant les «guerres, violences, conflits économiques qui frappent celui qui est plus faible» mais aussi la «soif d’argent, de pouvoir, corruption, divisions, crimes contre la vie humaine et contre la création !» Et de citer «nos péchés personnels : les manques d’amour et de respect envers Dieu, envers le prochain et envers la création tout entière».

«Personne ne peut emporter l’argent» dans la mort, a-t-il alors souligné. «Le linceul n’a pas de poches», a assuré le nouveau pontife, citant un proverbe de sa grand-mère.

Ne pas s’habituer au mal

«Nous ne devons pas croire au Malin qui nous dit : tu ne peux rien faire contre la violence, la corruption, l’injustice, contre tes péchés !», a encore lancé le pape François. «Nous ne devons jamais nous habituer au mal», a-t-il poursuivi, assurant qu’»avec le Christ, nous pouvons nous transformer nous-mêmes ainsi que le monde».

Le pape François avait introduit la messe depuis le pied de l’obélisque situé au centre de la place Saint-Pierre, les épaules recouvertes d’une grande chape rouge et or, une branche de palmier entre les mains, plus richement vêtu que d’habitude, marquant ainsi l’importance liturgique de la fête des Rameaux.

Aux côtés du pape, concélébraient notamment le cardinal Agostino Vallini, vicaire de Rome et Mgr Schiavon, évêque auxiliaire de Rome pour le secteur Sud, le cardinal Stanislaw Rylko et Mgr Josef Clemens, respectivement président et secrétaire du Conseil pontifical pour les laïcs, dicastère qui organise les JMJ. Ils étaient entourés de nombreux cardinaux et évêques de la curie romaine.

Des centaines de branches d’olivier, ainsi que des arbres centenaires en provenance de la région italienne des Pouilles, ornaient la place Saint-Pierre pour rappeler les branches d’arbres jetées à terre par la foule de Jérusalem lors de l’entrée du Christ dans la ville. (apic/imedia/mm/cw)

24 mars 2013 | 12:27
par webmaster@kath.ch
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