Violence conjugale et pauvreté en sont les causes

Niger: Inquiétante augmentation des cas de divorces

Niamey, Dakar, 6 octobre 2002 (APIC) Inquiétante augmentation des cas de divorces au Niger. Le nombre de femmes qui se séparent de leurs époux augmente sans cesse depuis un an. Il est de loin supérieur à celui du mariage. Ce constat a été fait par l’Union pour la promotion des femmes nigériennes (Upfn), à la suite d’une enquête faite à Niamey, la capitale, et dans le reste du pays.

Les résultats de l’enquête, révèle que durant les six premiers mois de cette année, la mairie de Niamey a enregistré 233 unions contre 327 divorces et répudiation prononcés par les tribunaux. Plus de 45% de ces femmes divorcées ou répudiées ont une moyenne d’âge comprise entre 15 et 30 ans.

Pour plus de la moitié d’entre elles, la durée de mariage n’a pas dépassée cinq ans. Les cas les plus frappants sont ceux de deux vieilles femmes de 65 et 80 ans, renvoyées de leurs foyers par leurs maris il y a quelques mois. Ces répudiations extrêmes alimentent la chronique au Niger.

Les causes de la hausse du divorce sont multiples. L’enquête cite notamment la violence conjugale et la pauvreté.

Au Niger, pays musulman à plus de 96%, la femme divorcée est mal vue par la société. Car les femmes aux foyers éclatés changent de statuts. Elles passent de femmes mariées à celle de divorcées. Elle sont aussi considérées comme des «sans domicile fixe».

Pourtant, souligne l’enquête de l’Upfn, les mariages coûtent chers dans le pays. Les hommes qui veulent se marier déboursent beaucoup d’argent.

Selon toujours l’étude de l’Upfn, ce sont les mères qui fixent les dotes de leurs filles. Elles bénéficient quasiment de cette exclusivité. C’est, dit- on, une façon pour elles de se faire un peu de fortune ou de faire face aux frais de mariages de leurs filles. (apic/ibc/pr)

6 octobre 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!