`Non’ de Mgr Sgreccia à la congélation et à l’expérimentation sur des embryons humains

«Une armée d’être humains dans un bain d’azote liquide»

Rome, 10 avril 2001 (APIC) Mgr Elio Sgreccia oppose un ’non’ sec et clair à la congélation et à l’expérimentation sur des embryons humains. Les quelque 24’000 embryons congelés en Italie sont «une véritable armée d’êtres humains dans un bain d’azote liquide à -180°C», a affirmé Mgr Sgreccia le 10 avril 2001 dans «l’Osservatore Romano».

Le vice-président de l’Académie pontificale pour la vie réagit à la proposition du ministre italien de la santé Umberto Veronese d’utiliser les embryons «orphelins» à des fins expérimentales.

Rappelant que «congeler un être humain est un acte très grave de violence» Mgr Sgreccia souligne que le nombre d’embryons congelés est «trop grand pour ne pas créer un certain embarras éthique» dont il se dit d’ailleurs satisfait. D’où, poursuit-il, la nécessité d’un «engagement politique pour trouver une voie alternative à la fécondation artificielle et pour éviter une accumulation ultérieure d’embryons congelés».

A cette occasion Mgr Sgreccia déplore la proposition du ministre italien de la santé d’utiliser les 250 embryons congelés dits «orphelins» et qu’il qualifie d’»abandonnés» pour lancer des programmes de recherche expérimentale. Le vice-président de l’Académie pour la vie demande donc l’arrêt de la congélation d’embryons et refuse toute expérimentation sur ceux déjà existants. Mgr Elio Sgreccia se réjouit toutefois de la prise de conscience de certains chercheurs de cet «embarras éthique».

Comme il l’avait déjà fait le 29 décembre 2000 en présentant le rapport Dubelcco, Umberto Veronese, en plus de vouloir utiliser les embryons à des fins expérimentales, a également avancé l’idée de la congélation d’ovocytes – gamètes femelles – pour permettre la création de cellules souches embryonnaires humaines sans passer par la production d’embryons. Emettant de graves réserves sur cette méthode – appelée TNSA – dont l’issue n’est pas prouvée scientifiquement le vice-président de l’Académie pontificale pour la vie rappelle la «nécessité éthique» de vérifier toutes les hypothèses scientifiques par l’expérimentation sur des animaux.

Dubai: Trois missionnaires évangéliques américains risquent dix ans de prison

La conversion des musulmans est sévèrement punie

Dubai, 10 avril 2001 (APIC) Trois missionnaires évangéliques américains arrêtés à Dubai risquent dix ans de prison pour prosélytisme chrétien parmi les musulmans. Ils ont été arrêtés dans les Emirats Arabes Unis et accusés de promouvoir le christianisme. Les Emirats permettent l’exercice du culte aux chrétiens, mais à l’instar des autres pays islamiques, interdisent toute conversion de musulmans, l’apostasie des musulmans étant considérée comme un crime grave.

Il semble que les trois prédicateurs se soient rendus à Dubai – l’un des sept Etats des Emirats Arabes Unis – en réponse à une annonce publiée par un groupe évangélique fondamentaliste américain basé en Arizona. Cette organisation pour le «travail missionnaire à travers les frontières» a pour but spécifique de convertir les musulmans au christianisme.

Dans sa publicité pour recruter des volontaires, l’organisation américaine ne mentionnait pas précisément le lieu de destination, mais parlait d’un pays où il n’y avait «que peu d’accès véritable à l’Evangile». Chaque participant devait payer 3’200 dollars pour deux semaines de mission dans les Emirats.

Les volontaires ont été arrêtés dans le centre de Dubai, où ils distribuaient de la littérature chrétienne sur l’une des artères passantes de la ville. Le groupe cherchait à se faire des amis auprès de musulmans en utilisant une méthode qu’ils qualifiaient «d’évangélisation agressive». Dans les Emirats, on trouve des Eglises qui rassemblent en nombre les expatriés venant des pays occidentaux et asiatiques. La législation fédérale des Emirats dispose que celui qui porte atteinte à l’islam ou convertit un musulman à une autre religion encourt entre 5 et 10 ans de prison.

Les «pokémons» jugés contraires aux valeurs de l’islam

Des théologiens musulmans ont en outre émis une fatwa (décret religieux) condamnant les «pokémons» – abréviation de «Pocket Monsters» – , accusés de promouvoir des valeurs contraires à l’islam. Cet édit, qui suit l’interdiction le mois dernier de ces «monstres de poche» en Arabie saoudite voisine, n’ordonne pas l’arrêt des importations et de la vente du jeu et de ses accessoires. Les «pokémons» sont nés il y a cinq ans au Japon avec le lancement d’un jeu vidéo par Nintendo. Ils ont depuis connu un succès sans précédent; des cartes à collectionner, un film, des livres, des bandes dessinées et des vêtements «pokémons» se trouvent sur les rayons des magasins du monde entier.

Jeux interdits en Arabie saoudite

En Arabie saoudite, les autorités viennent par ailleurs de démanteler une maison de jeux clandestine dans la capitale Riyad. Elle était reliée électroniquement à un casino de Taiwan, selon les médias locaux. Ces jeux sont interdits par l’islam, mais il ne semble pas que les sévères lois saoudiennes interdisant toute forme de jeux d’argent en aient dissuadé les adeptes. Selon le colonel Abdulrahman Al-Sayegh, du Ministère saoudien de l’Intérieur a confirmé que trois Indiens ont été arrêtés la semaine dernière lors d’un raid de la police sur un club de jeux illégal, équipé d’ordinateurs et de fax. Des citoyens saoudiens participaient à ces jeux interdits, bannis de tous les Etats du Golfe puisqu’ils sont contraires à la loi islamique.

Il y a près de 5 millions de travailleurs immigrés et d’expatriés vivant en Arabie saoudite, un pays qui interdit la plupart des divertissements normaux. Un certain nombre d’étrangers sont tentés par des «extras» illégaux. La police saoudienne annonce fréquemment l’arrestation d’étrangers distillant et vendant de l’alcool, ce qui est strictement interdit par le régime wahhabite, ou trouvés en possession de matériel pornographique ou s’adonnant à la prostitution. (apic/orj/bbc/be)