Rome: Le président israélien Shimon Peres sera reçu par le pape le 30 avril

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Rome, 29 avril 2013 (Apic) Le président israélien Shimon Peres sera reçu par le pape François le 30 avril 2013 au Vatican, au cours d’une visite de trois jours en Italie. Les deux hommes doivent faire le point sur la situation géopolitique au Moyen-Orient et l’approfondissement des relations entre l’Etat hébreu et le Saint-Siège.

Attendu à Rome dans la soirée du 29 avril, le chef d’Etat israélien, âgé de 89 ans et prix Nobel de la paix en 1994, rencontrera le pontife le lendemain matin. Selon un communiqué diffusé par le Bureau de presse de la présidence israélienne, il sera question au cours de cette audience des «progrès de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, la relance des négociations entre Israël et les Palestiniens, la lutte contre la pauvreté dans le monde et l’approfondissement des relations entre Israël et le Vatican, de même que celles entre les chrétiens et le peuple juif».

Au dernier jour de sa visite dans la péninsule, le 1er mai, Shimon Peres se rendra à Assise, la ville de saint François, où il recevra le titre de «citoyen d’honneur» en raison de son engagement pour la paix. A cette occasion, il sera reçu par les autorités civiles et par la communauté franciscaine locale. Il visitera également la basilique Saint-François, où est conservé le corps du «poverello».

Le pape François, un ami du peuple juif

Après l’élection du pape François, Shimon Peres lui avait adressé un message de vœux particulièrement chaleureux. Il l’avait également invité à se rendre «au plus tôt» en Terre sainte. Cette rencontre sera certainement l’occasion de renouveler cette invitation.

Du temps où il était encore archevêque de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio entretenait des liens d’amitié avec le rabbin Abraham Skorka, avec qui il a co-écrit un livre et qu’il a reçu au Vatican le 26 avril dernier. La communauté juive à travers le monde a très bien accueilli l’élection du nouveau pontife, considéré comme un «ami».

Accord juridico-financier

Le président israélien et le pape devraient également évoquer la question de l’accord juridico-financier entre Israël et le Saint-Siège, objet de négociations depuis une vingtaine d’années. Si les parties font état de progrès au terme de chaque rencontre bilatérale, la question des propriétés de l’Eglise en Terre sainte pose toujours problème. La prochaine réunion, après celle de janvier, est prévue pour le mois de juin, au Vatican.

L’Etat hébreu et le Saint-Siège ont instauré des relations diplomatiques en 1993 par la signature d’un Accord fondamental. Un accord supplémentaire fut signé en 1997, qui spécifiait notamment la reconnaissance des compétences juridiques respectives des parties. En revanche, le travail de la sous-commission fiscale est toujours inachevé, du fait d’importantes divergences de principe entre Israël et le Vatican sur les implications fiscales et matérielles de certaines requêtes de l’Eglise. (apic/imedia/mm/rz)