Le mystère demeure sur la mort de Vincent Otti
Ouganda : Décès du numéro 2 de l’Armée de résistance du seigneur
Juba, 23 janvier 2008 (Apic) Vincent Otti, numéro deux des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du seigneur (Lord’s resistance army, Lra), est « officiellement » mort. C’est ce qu’a annoncé ce matin lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à Juba – capitale de l’autorité administrative autonome du Sud-Soudan – le vice-président du Sud, Riek Machar.
Ce dernier a précisé qu’il avait été « officiellement mis au courant par Joseph Kony » – fondateur et chef incontesté de la Lra – du décès de son ancien bras droit. Machar n’a fourni aucun détail supplémentaire et fait état d’un communiqué à venir de la Lra contenant toutes les explications relatives à cette affaire, relate l’agence catholique Misna.
Le sort mystérieux de Vincent Otti a fait pendant de longues semaines – entre octobre et novembre – la une des journaux ougandais, alimentée de témoignages, d’indiscrétions et d’informations souvent contradictoires qui le déclaraient malade, en fuite, tué par Kony ou mort de la malaria. Le président ougandais Yoweri Museveni, le fondateur de la Lra, les autorités sud-soudanaises et la communauté internationale s’étaient tour à tour exprimés sur le sort de l’ex-rebelle. Selon l’une des hypothèses les plus accréditées, Otti aurait été assassiné pour des divergences internes au mouvement, qui sembleraient rattachées aux négociations de paix en cours à Juba depuis plus d’un an et demi. (apic/misna/bb)