Ouganda: Fin de la première série d’entretiens entre gouvernement et guérilla

«Un premier pas important vers la paix» affirme Sant’Egidio

Kampala, 26 juillet 2006 (Apic) Le 24 juillet s’est terminée la première semaine des entretiens de paix entre le gouvernement ougandais et l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA). Les deux délégations se sont rencontrées à Juba au Soudan avec la médiation du vice-président du gouvernement du Sud du Soudan, Riak Machar, et de la Communauté Sant’Egidio.

Riak Machar a terminé la première série d’entretiens annonçant que d’importants progrès ont été faits sur trois des cinq points de discussion: cessation des hostilités réconciliation, et retour des réfugiés de l’intérieur dans leurs villages, relève l’agence catholique Fides.

Les deux délégations discuteront sur les résultats des entretiens avec leurs dirigeants respectifs, pour ensuite reprendre les négociations le 31 juillet. Lors de la seconde série d’entretiens ils vérifieront les résultats atteints et affronteront les questions du désarmement, de la démobilisation des combattants, et de leur réinsertion dans la société civile ougandaise. Le chef de la délégation ougandaise, le Ministre de l’Intérieur, Ruhakan Rugunda, a félicité le gouvernement du Sud Soudan d’avoir réussi à amener les deux partis au dialogue. De même le chef de la délégation du LRA, Martin Ojul, a remercié le gouvernement du Sud du Soudan pour l’initiative d’avoir rapproché les deux partis comme ce n’était jamais arrivé auparavant. Mario Giro de la Communauté Sant’Egidio affirme avoir apprécié l’esprit constructif des deux partis, exprimant son espérance qu’il s’agisse des premiers pas vers la fin de la guerre dans le Nord de l’Ouganda.

Près de deux millions de réfugiés

La terrible guerre du Nord de l’Ouganda dure depuis 20 ans et a provoqué des centaines de milliers de victimes. On estime à 25’000 les enfants et les jeunes garçons et filles enlevés par le LRA, et le nombre des enfants-soldats est élevé. Presque deux millions de personnes sont actuellement réfugiées dans les camps de l’intérieur, dans une situation très grave du point de vue humanitaire. La paix permettrait leur retour dans leurs villages.

Pour faciliter les négociations, le 4 juillet le Président de l’Ouganda Yoweri Museveni a annoncé l’amnistie totale pour le chef du LRA, Joseph Kony à condition que le leader rebelle renonce au terrorisme et accepte la paix. Le 5 juillet un porte-parole de la Cour Criminelle Internationale a rappelé aux gouvernements d’Ouganda, du Soudan, et de la République Démocratique du Congo leur obligation d’arrêter les chefs rebelles. Outre le leader du LRA Joseph Kony, les autres ordres de capture concernent d’autres commandants: Vincent Otti, Okot Odhiambo, Dominic Ongwen et Raska Lukwiya. Tous sont accusés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerres commis en Ouganda depuis juillet 2002 dans le cadre d’une campagne brutale contre les civils qui a duré 20 ans. (apic/fides/bb)

26 juillet 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!