l’invasion américaine de décembre

Panama : Document des évêques sur (050890)

Toute la lumière n’a pas été faite sur les fosses communes

Rome, 5août(APIC) Les évêques panaméens demandent que toute la lumière

soit faite sur Panama : Document des évêques sur (050890) dernier – notamment sur

les fosses communes découvertes quelques temps après l’attaque – et que les

forces armées des Etats-Unis se retirent dans leurs bases. Ils demandent

que le gouvernement panaméen crée une commission d’enquête spéciale sur les

événements de décembre.

Dans un document de 47 pages intitulé «La parole des évêques, pour construire ensemble le futur du Panama», les évêques demandent des éclaircissements sur l’invasion américaine. Cette action militaire aurait fait finalement bien plus de victimes – plusieurs milliers, en grande majorité civiles

– que les données incomplètes fournies par le gouvernement américain.

Retrait américain demandé

Dans une interview accordée samedi à Radio Vatican, l’archevêque de Panama City, Mgr Marcos Gregorio McGrath, explique que le document cherche à

«donner confiance et soutien à l’effort des Panaméens pour sortir de la

crise». Le prélat avoue que «la reconstruction a été beaucoup plus difficile que ce que nous croyions tous». A propos de la présence de militaires

américains sur le territoire panaméen, l’archevêque déclare que «les forces

militaires des Etats-Unis doivent se retirer et se concentrer dans les aires sanctionnées par la loi, c’est-à-dire qu’elles doivent retourner dans

leurs bases militaires du Canal, et cela selon les traités de 1977».

«Nous voulons, remarque-t-il encore, que tout procède selon la loi». A

propos des fosses communes – dont certaines contenaient également des cadavavres d’enfants – qui ont été découvertes récemment, l’archevêque explique

que deux fosses communes ont été ouvertes et qu’on connaissait leur existence. Il explique que lors de l’invasion américaine du 20 décembre dernier, on n’a pas réussi à enterrer tous les cadavres et que en plus la loi

panaméenne oblige l’enterrement dans les vingt-quatre heures. C’est pour

cette raison, déclare-t-il, que les gens ont été enterrés dans des fosses

communes. L’archevêque ajoute cependant : «Nous avons quand même demandé

l’instauration d’une commission spéciale qui fasse la lumière sur tout ce

que, aujourd’hui, n’est pas encore connu, ou reste encore ambigu».

(apic/jt/be)

5 août 1990 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!