Le pape, ici lors d'une visite au Parlement européen, s'est dit "choqué" par l'attentat perpétré contre l'hospice des Sœurs de la Charité | © Flickr/Martin Schulz/CC BY-NC-ND 2.0
Vatican

Le pape «choqué» après l'attentat contre un hospice des Sœurs de la Charité au Yémen

Le Pape François a été «choqué et profondément attristé» par la nouvelle de la mort de quatre Sœurs Missionnaires de la Charité tuées, avec douze autres personnes, à Aden, au Yémen le 4 mars 2016, rapporte le site de Radio Vatican. On est sans nouvelles du Père salésien qui a été enlevé par les agresseurs.

Le Saint-Père «prie pour les victimes et exprime sa proximité spirituelle avec leurs familles et toutes les personnes affectées par cet acte de violence insensé et diabolique«. Le Pape François souhaite que «ce carnage inutile réveillera les consciences, qu’il conduira à une conversion des cœurs et qu’il poussera les parties concernées par ce conflit à renoncer à la violence«.

Dans son télégramme de condoléances, le Souverain Pontife attire l’attention sur la population du Yémen, en particulier sur les plus nécessiteux dont s’occupaient justement les religieuses assassinées et leurs collaborateurs. Le Pape François invoque la bénédiction divine sur toutes les victimes de cette violence et adresse sa sympathie et sa solidarité priante aux Missionnaires de la Charité, la congrégation fondée par Mère Teresa de Calcutta.

Les quatre religieuses ont été attaquées vendredi matin par un groupe d’hommes armés qui s’est infiltré dans la maison de retraite où elles s’occupaient de personnes âgées et handicapées. Deux d’entre elles venaient du Rwanda, les deux autres d’Inde et du Kenya. Parmi les autres victimes figurent deux femmes yéménites qui travaillaient dans l’établissement et huit personnes âgées. Selon le vicaire apostolique pour l’Arabie du Sud, Mgr Paul Hinder, un salésien qui résidait au couvent des sœurs, le père Uzhunnalil, a été enlevé par les assaillants alors qu’il se trouvait dans la chapelle en train de prier.

Une attaque ciblée contre les chrétiens

Pour le vicaire apostolique, Mgr Paul Hinder, dont le siège est à Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, le signal est clair: l’attaque a des motifs religieux. En septembre dernier, Mgr Hinder avait rendu hommage à ces religieuses qui malgré les menaces de guerre restaient dans le pays et continuaient de s’occuper des personnes handicapées.

Le directeur de l’Aide à l’Eglise en détresse (AED), Marc Fromager, pense, lui aussi, qu’on cherche clairement à faire disparaître toute présence chrétienne au Yémen. «Ces religieuses étaient ont été victimes d’un absurde assassinat de sang-froid qui semble encore plus violent que les bombardements quotidiens», déplore-t-il.


Les chrétiens au Yémen

«C’est un acte, comme la pape l’a dit, diabolique», s’indigne Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique d’Arabie, qui exprime sa tristesse au micro de Radio Vatican, suite à l’attentat qui a fait douze morts dans un hospice tenu par les Soeurs de la Charité. Marc Fromager, directeur de AED-France, décrit pour sa part la situation des chrétiens au Yémen, expliquant qu’il en reste très peu: ceux qui n’ont pas les moyens de partir et ceux qui ont décidé de rester, comme les Sœurs de Mère Térésa. (cath.ch-apic/rv/bh)

Le pape, ici lors d'une visite au Parlement européen, s'est dit «choqué» par l'attentat perpétré contre l'hospice des Sœurs de la Charité | © Flickr/Martin Schulz/CC BY-NC-ND 2.0
5 mars 2016 | 18:19
par Bernard Hallet
Temps de lecture: env. 2 min.
meurtre (69), pape (578), Soeurs (11), Yémen (41)
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