Le cardinal Leonardo Sandri en visite en Ukraine (Photo:  news.ugcc.ua )
Vatican

Le pape donne une nouvelle feuille de route à l'Institut pontifical oriental

Le pape François a donné le 12 octobre 2017 une nouvelle feuille de route à l’Institut pontifical oriental fondé il y a 100 ans. L’Institut doit maintenir sa tradition universitaire et aider les chrétiens orientaux à «renforcer et consolider leur propre foi devant les terribles défis qu’ils ont à affronter», a expliqué le pontife.

Dans un message au cardinal Leonardo Sandri, grand chancelier de l’Institut, le pape François fixe les nouvelles priorités de l’Institut, dans un contexte de persécutions et de diaspora des chrétiens d’Orient. Depuis la fondation de l’Institut oriental il y a cent ans, le contexte a changé, affirme le pape: l’effondrement des régimes totalitaires a hélas permis la propagation du terrorisme international, le drame des persécutions et la dispersion préoccupante des chrétiens orientaux en diaspora.

Dans ce contexte, l’Institut doit maintenir sa tradition universitaire et aider les chrétiens orientaux à renforcer et consolider leur propre foi devant les terribles défis qu’ils ont à affronter.

Amour profond de leurs traditions orientales

Précisant son intention, le successeur de Pierre a demandé que les futurs prêtres de ces Eglises insufflent à leurs fidèles, sur place ou exilés, «un amour profond pour leurs traditions et pour leur rite d’appartenance». Et également qu’y soient sensibilisés les évêques de rite latin, pour qu’ils prennent en charge les fidèles orientaux disséminés dans le monde.

Une deuxième mission fixée par le pontife est l’objectif œcuménique. Il s’agit de renforcer les relations fraternelles avec l’Orient non catholique, principalement orthodoxe.

La troisième mission est de faire connaître les trésors des riches traditions des Eglises orientales au monde occidental.

Jésuites: garantir un noyau stable de formateurs

Enfin, le pape François a demandé aux jésuites qui assurent le corps professoral de l’Institut de garantir un noyau stable de formateurs, au même titre que les autres institutions tenues par la Compagnie de Jésus telles que l’Université grégorienne et l’Institut biblique.

En 2015, une crise de gouvernance avait éclaté au sein de l’Institut pontifical. Toute l’équipe dirigeante avait été destituée par le général des jésuites de l’époque, le Père Adolfo Nicolás, du fait d’un esprit «dépourvu de charité» dans la communauté enseignante.

L’Institut pontifical oriental et la Congrégation pour les Eglises orientales ont été fondées il y a cent ans par le pape Benoît XV, au beau milieu de la Première guerre mondiale. L’Institut avait pour vocation de former les prêtres latins qui souhaitaient exercer leur ministère auprès des chrétiens Orientaux. Dès l’origine, ce centre a été ouvert aussi aux orthodoxes.

Confié aux jésuites, l’Institut a été complété en 1971 par la création d’une faculté de droit canon oriental, rattachée également à la Congrégation pour les Eglises orientales. En 2009, l’Institut comptait 554 étudiants répartis en deux facultés. Quelque 15% d’entre eux sont orthodoxes, un chiffre croissant.

Le pape s’est rendu personnellement à l’Institut en début de matinée du 12 octobre pour y rencontrer en privé les supérieurs de la Congrégation ainsi que la communauté de l’Institut, professeurs et étudiants. Il a ensuite rejoint la basilique de Sainte Marie Majeure pour la célébration solennelle de la messe d’anniversaire.  (cath.ch/imedia/mp)

Le cardinal Leonardo Sandri en visite en Ukraine
12 octobre 2017 | 13:41
par Maurice Page
Temps de lecture: env. 2 min.
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