Pape François aux JMJ: «Seul celui qui aime peut être sauvé»

Seule la foi «en la force transformatrice de l’amour de Dieu» peut rendre le monde «meilleur», a affirmé le pape François le 26 janvier 2019 lors de la veillée de prière avec les participants aux Journées mondiales de la jeunesse au Panama.

Pour cette veillée de prière sous la conduite du pape, quelque 600’000 personnes – selon les organisateurs – ont convergé vers un terrain dénommé ›parc Jean Paul II’, entre la ville de Panama et l’aéroport. Avant que le pape ne prenne la parole, témoignages et chants se sont succédé sur la gigantesque scène installée pour l’occasion. Dans son discours, le pontife est revenu sur le thème de ces JMJ, une parole de la Vierge Marie : ›Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole’.

Par son «oui» à la promesse de Dieu, a expliqué le pape François, la Sainte Vierge a osé embrasser la vie, malgré que les doutes ou les difficultés. Imiter Marie est donc accepter la vie comme elle vient, malgré ses contradictions et ses insignifiances. Imiter Marie, c’est montrer que ce qui n’est pas parfait n’est pas moins digne d’amour. C’est ainsi une invitation à marcher à la suite du Christ, Lui qui a «embrassé et pardonné à ceux qui le crucifiaient».

Pour le successeur de Pierre, «seul celui qui aime peut être sauvé». En effet, seul lui se laisse toucher et transformer dans ses propres fragilités. C’est justement là que Dieu vient justement écrire cette histoire d’amour qu’Il veut entretenir avec chacun. Le monde sera meilleur s’il y a plus de personnes qui croient en «la force transformatrice de l’amour de Dieu». Et non pas s’il y a moins de malades ou même moins de pécheurs.

Marie, «l’influenceuse de Dieu»

Toutefois, a prévenu le pape, il est impossible qu’une vie grandisse vraiment si elle est dépourvue de ses racines : travail, éducation, communauté et famille. Beaucoup de jeunes aujourd’hui en sont privés et se sentent vides. Ces jeunes sont les victimes d’une «culture de l’abandon», quand bien même ils passent leur journée en étant connectés.

Marie, a repris l’évêque de Rome n’était pas une «influenceuse» sur les réseaux sociaux. Mais en donnant naissance au Christ, elle est devenue la femme qui a le plus influencé l’histoire. C’est «l’influence de Dieu!», s’est amusé le pape dans une expression qui a suscité l’ovation de la foule. A sa suite, il a invité les jeunes à être des «influenceurs du 21e siècle», ce qui signifie à être «gardien des racines». «Soyez des gardiens de tout ce qui nous permet de nous sentir partie les uns des autres!». Car «seul l’amour nous rend plus humain, tout le reste n’est que placebo, beau mais vide».

Après le message du pape, le Saint Sacrement a été exposé à la vénération silencieuse des centaines de milliers de jeunes présents. Alors que pendant l’après-midi la fête battait son plein en attendant le pontife, les pèlerins ont laissé un silence recueilli régner pendant de longues minutes. (cath.ch /imedia/xln/mp)