Le pape François salue la foule de la loge centrale de la basilique Saint-Pierre (capture d'écran CTV)
Vatican

Le pape François célèbre les premières Vêpres de l’année nouvelle

Au terme de l’année, le pape François a invité à revenir «aux racines de notre foi» pour accueillir l’avenir et les jeunes. Dans une basilique Saint-Pierre de Rome emplie de fidèles, le pape François a conclu l’année en invitant, le 31 décembre 2016, à contempler de nouveau la crèche, source de jouvence, pour regarder vers l’avenir et assumer notre «dette» envers les jeunes.

Lors de la célébration des premières Vêpres de l’année nouvelle, célébrées la veille de la fête de sainte Marie Mère de Dieu, le souverain pontife a tourné les regards vers Marie et Joseph. Leurs visages sont jeunes, a-t-il affirmé, «chargés d’espérance et d’aspirations», et ils regardent en avant avec la tâche difficile d’aider l’Enfant-Dieu à grandir.

Devant l’année qui finit, s’est exclamé le pape, «comme cela fait du bien de contempler l’Enfant-Dieu! C’est une invitation à revenir aux sources et aux racines de notre foi». En contemplant cette Sainte famille, ne soyons pas comme «l’aubergiste de Bethléem», a-t-il demandé, qui devant le jeune couple disait: «ici il n’y a pas de place». Au contraire, il s’agit d’assumer la responsabilité et la dette que nous avons envers nos jeunes, a-t-il insisté.

Culture qui idolâtre la jeunesse

Le paradoxe, a dénoncé le pontife, est que nous avons créé une culture qui, d’un côté, «idolâtre» la jeunesse en cherchant à la rendre éternelle. Et d’autre part, les jeunes sont marginalisés de la vie publique, obligés d’émigrer, de «mendier des occupations qui n’existent pas», ou qui ne leur permettent pas de se projeter vers le lendemain.

«Nous attendons d’eux et exigeons qu’ils soient ferments d’avenir, a encore affirmé le successeur de Pierre, mais nous les discriminons et les ›condamnons’ à frapper à des portes qui de plus demeurent fermées».

Ainsi, a poursuivi le pape François, regarder la crèche nous provoque à aider nos jeunes pour qu’ils ne se laissent pas décevoir devant nos «immaturités», et les stimuler afin qu’ils soient capables de rêver et de lutter pour leurs rêves: capables de grandir et de devenir «pères et mères de notre peuple».

Logique divine

Pour cela, le pontife a opposé la «logique divine» de la crèche, qui est celle de la rencontre, du voisinage et de la proximité, à celle du «privilège», qui sépare, exclut, enferme. Alors seulement, a-t-il conclu, nous saurons accueillir avec courage et décision l’avenir qui est devant nous.

Lors de cette cérémonie de fin d’année, l’office des Vêpres a été suivi d’un temps d’adoration du Saint-Sacrement, avant le traditionnel chant d’action de grâce pour l’année écoulée, le Te Deum, composé dans les premiers siècles de l’Eglise, ainsi que la bénédiction eucharistique du Souverain pontife.

Au terme de la célébration, le pape François s’est rendu place Saint-Pierre devant la crèche monumentale qui y trône depuis le 8 décembre, puis il a enchaîné sur un long bain de foule pour saluer les fidèles. (cath.ch/imedia/ap/be)

 

Le pape François salue la foule de la loge centrale de la basilique Saint-Pierre (capture d'écran CTV)
1 janvier 2017 | 09:02
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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