Pape François: «C’est très mal quand un enfant perd son sourire»
«La guerre est toujours cruelle», a déclaré le pape François à l’issue de l’audience générale du 29 mai 2024, dénonçant le sort des enfants d’Ukraine et de Palestine qui ont «souffert de brûlures, qui ont perdu leurs jambes à la guerre». Il a aussi fait applaudir un nouveau bienheureux, le Père Giuseppe Rossi, et appelé à prier pour les victimes du glissement de terrain en Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Le 24 mai dernier, le pontife a reçu en audience au Vatican un groupe d’enfants ukrainiens et palestiniens victimes de la guerre, venus à Rome pour la première Journée mondiale des enfants, une expérience qu’il a racontée lors de l’audience générale. «L’autre jour, j’ai reçu des petits garçons et des petites filles qui ont souffert de brûlures, qui ont perdu leurs jambes à la guerre […] Ces enfants doivent commencer à marcher, à se déplacer avec des membres artificiels… Ils ont perdu leur sourire: c’est très mal, très triste, quand un enfant perd son sourire.»
Le pape François a en particulier prié pour les victimes des conflits en Ukraine, en Palestine, en Israël et au Myanmar. «Les enfants dans les guerres souffrent, prions le Seigneur d’être proche de tous et de nous donner la grâce de la paix», a-t-il lancé.
Applaudissement pour le bienheureux Giuseppe Rossi
Le pontife a ensuite fait applaudir par la foule le bienheureux Giuseppe Rossi (1912-1945), qui a été béatifié à Novara en Italie le 26 mai dernier. Ce prêtre de la campagne lombarde est mort en martyr à l’âge de 33 ans des mains des brigades noires fascistes.
Le pape a rendu hommage à ce «curé zélé et charitable» qui «n’a pas abandonné son troupeau dans la période tragique de la Seconde Guerre mondiale, mais l’a défendu jusqu’à verser son sang». Il a appelé à ce que son «témoignage héroïque» aide à «affronter avec force les épreuves de la vie».
Prière pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée
Le pape a enfin invité les personnes présentes à prier pour les victimes du glissement de terrain qui a dévasté six villages dans une zone montagneuse de la Papouasie-Nouvelle-Guinée le 24 mai dernier. Seuls six corps sur les près de 2000 disparus ont pu être retirés de la gigantesque coulée de boue, les espoirs de retrouver des survivants étant désormais considérés comme infimes. Le pape avait déjà envoyé un télégramme le 27 mai dernier pour assurer les familles et les secours de sa proximité et de sa prière.
«Que le Seigneur réconforte les proches, ceux qui ont perdu leur maison et le peuple papou que, si Dieu le veut, je rencontrerai en septembre prochain», a souligné le pontife. Il doit en effet se rendre en Papouasie-Nouvelle-Guinée le 6 septembre prochain, dans le cadre de sa tournée en Asie du Sud-Est et en Océanie. Il séjournera dans la capitale du pays, Port Moresby, et devrait aussi faire étape à Vanimo, une petite ville sur la côte pacifique à l’extrême-nord du pays. (cath.ch/imedia/cd/lb)





