Pape François: L’unité des chrétiens ne se fera pas avec des «discussions théoriques»

Rome, 26 janvier 2015 (Apic) «L’unité des chrétiens ne se réalisera pas grâce à des discussions théoriques raffinées, mais dans la confrontation sereine, sous la conduite de l’Esprit-Saint», a souligné le pape François le 25 janvier 2015. Il a clôturé la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens par la célébration des vêpres en la basilique romaine de St Paul-hors-les-murs.

Comme chaque année, des représentants d’autres confessions chrétiennes étaient invités à se joindre à la célébration. Parmi eux : l’archevêque orthodoxe d’Italie et Malte, Gennadios Zervos, exarque pour le sud de l’Europe ; le directeur du Centre anglican de Rome, David Moxon, qui représente l’archevêque de Canterbury auprès du Saint-Siège, que le pape a salués personnellement à la fin de son homélie.

Accueillir ce qui nous unit

Le pape a centré son homélie sur l’épisode évangélique de la Samaritaine (Jn, 4, 5-42), qui était le thème de la semaine. Il a relevé que l’attitude de Jésus envers la Samaritaine «nous montre que la confrontation avec celui qui est différent de nous peut nous faire grandir». «Nombre de controverses héritées d’un passé tumultueux peuvent se dépasser en mettant de côté toute attitude polémique ou apologétique, et en cherchant ensemble à accueillir en profondeur ce qui nous unit, c’est-à-dire l’appel à participer au mystère d’amour du Père révélé à nous par le Fils dans l’Esprit Saint», a-t-il ajouté.

L’unité des chrétiens, unité tant désirée, «ne sera pas le fruit des discussions théoriques raffinées dans lesquelles chacun tentera de convaincre l’autre du bien-fondé de ses propres opinions». Au contraire, c’est plutôt en reconnaissant que «nous avons besoin les uns des autres, de nous rencontrer et de nous confronter sous la conduite de l’Esprit Saint. C’est également en se rapprochant avec humilité du Seigneur, que nous nous rapprocherons les uns des autres.»

Rappelant son exhortation apostolique Evangelii Gaudium, il a souligné que l’engagement commun à annoncer l’Évangile permet de dépasser toute forme de prosélytisme et la tentation de compétition. «Nous sommes tous au service de l’unique et même Évangile !» (apic/rv/mp)