Cristina Kirchner, ancienne présidente argentine (Photo: Ministerio de la Cultura de la Republica Argentina/Flickr/CC BY-SA 2.0)
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Le pape François reçoit le nouvel ordinaire militaire d’Argentine

Le pape François a reçu, le 3 avril 2017, l’ordinaire militaire pour l’Argentine, Mgr Santiago Olivera, qu’il a nommé le 28 mars. La nomination du nouvel évêque aux armées est venue mettre un terme à dix années de tensions avec le gouvernement argentin.

Le précédent ordinaire militaire, avait en effet dû démissionner en 2007 sous les pressions du gouvernement de Nestor Kirchner (2003-2007) pour s’être opposé frontalement à sa politique favorable à la dépénalisation de l’avortement.

Après dix ans de vacance du poste, l’Argentine a depuis le 28 mars dernier un nouvel évêque aux armées, Mgr Santiago Olivera. Le précédent ordinaire militaire, Mgr Antonio Juan Baseotto, avait dû démissionner sous les pressions du gouvernement de Nestor Kirchner.

Jeter le ministre à la mer «avec une pierre au cou»

Début 2005, Mgr Baseotto avait envoyé une lettre de protestation au ministre argentin de la santé, pour s’opposer vigoureusement à la décision de ce dernier de légaliser l’avortement. Le gouvernement du président Nestor Kirchner avait aussitôt réagi en retirant les subventions destinés à l’ordinariat militaire, contrevenant aux accords entre l’Argentine et le Saint-Siège. Le Vatican avait qualifié cette manœuvre «d’attaque contre la liberté religieuse».

Mgr Antonio Baseatto avait, de façon polémique, recommandé «de jeter à la mer avec une pierre au cou» le ministre de la santé de l’époque, Gines Gonzales Garcia, favorable à la dépénalisation de l’avortement et à la distribution de préservatifs aux jeunes.

Opinions divergentes au sein de l’Eglise

Si une bonne partie de l’Eglise hiérarchique était opposée au gouvernement Kirchner, 63 prêtres catholiques, en grande partie partisans de l’option préférentielle pour les pauvres, avaient envoyé une lettre de remerciement à la présidente argentine Cristina Fernández Kirchner, alors que cette dernière vivait les derniers jours de son mandat à la tête du pays.

Ils estimaient qu’elle avait été «celle qui a permis aux pauvres, aux victimes d’exclusions ou de violences de vivre mieux aujourd’hui». Les prêtres, dans leur lettre rendue publique le 8 décembre 2015, soulignaient le fait qu’elle avait eu «jusqu’au dernier jour  (…) le courage d’affronter les puissants, qu’ils soient entrepreneurs, magistrats, internationaux et même les médias». (cath.ch/imedia/com/be)

 

 

 

 

Cristina Kirchner, ancienne présidente argentine
3 avril 2017 | 15:02
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 1 min.
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