Pape François: s'émerveiller devant la naissance de Jésus

Le pape François n’a pas présidé les célébrations des vêpres et du Te Deum du 31 décembre 2021 en remerciement pour l’année écoulée. Présent au premier rang de la basilique Saint-Pierre, il est resté assis pendant la cérémonie ne se levant que pour prononcer l’homélie dans laquelle il a invité chacun à s’émerveiller vraiment devant le mystère de la naissance de Jésus afin que demain ne ressemble pas à hier.

C’est le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège cardinalice, qui a remplacé le pape François pour présider la célébration. Le pape, dont le siège avait été déplacé quelques instants avant le début de l’office, est apparu masqué – chose rare dans la basilique Saint-Pierre. Claudiquant un peu plus que d’habitude, il a pu se rendre à l’ambon pour prononcer son homélie. De retour à sa place, il est ensuite resté assis pour la majeure partie de l’office. L’an dernier déjà, le pape François n’avait pas pu se rendre aux vêpres et au Te Deum en raison d’une « sciatique douloureuse ».

Noël n’est pas une simple émotion

« On ne peut pas fêter Noël sans s’émerveiller », a d’abord rappelé le pape François, qui n’est pas sorti de ses notes durant son allocution. Il a insisté pour que l’étonnement de la naissance de Jésus ne se limite pas à une simple émotion, « ou pire encore, à une frénésie consumériste ». Car alors, « rien ne changera : demain sera comme hier, l’année prochaine sera comme l’année passée », a-t-il averti.

Aussi, l’émerveillement chrétien ne provient pas « d’effets spéciaux », de « mondes fantastiques », mais « du mystère de la réalité », a souligné le pape, assurant qu’il n’y avait rien de plus merveilleux et de plus étonnant que la réalité de l’incarnation de Jésus.

Dans la pandémie, la solidarité vient de Dieu

Dans sa dernière adresse de l’année 2021, le pape François est revenu sur la pandémie qui a exacerbé le sentiment de « désarroi » partout dans le monde. Il a voulu proposer sa lecture de la gestion de la crise : « Après une première phase de réaction, où nous nous sentions solidaires dans le même bateau, la tentation du «chacun pour soi» s’est répandue. Mais Dieu merci, nous avons réagi à nouveau, avec un sens des responsabilités ».

Pour le pontife, « nous pouvons et nous devons dire «merci à Dieu», parce que le choix de la responsabilité solidaire ne vient pas du monde: il vient de Dieu ». (cath.ch/imedia/mp)