Le pape plaide pour un droit universel de disposer d’une eau «potable et sûre»
Devant les chiffres avancés par les Nations unies, le pape s’est demandé si le monde n’était pas «en chemin vers la grande guerre mondiale pour l’eau». François est intervenu le 24 février 2017 à l’Académie pontificale des sciences lors d’un congrès dédié au «droit de l’homme à l’accès à l’eau».
Dans son discours, le pontife s’est appuyé sur les chiffres avancés par les Nations unies concernant les maladies liées à une eau impropre à la consommation. Le pape s’est dit «choqué» d’apprendre notamment que «1000 enfants en meurent chaque jour», tandis que des millions de personnes sont encore condamnés à en boire.
Le droit à l’eau potable et sûre
«Je me demande si au milieu de cette troisième guerre mondiale par morceaux que nous vivons, a affirmé le pontife, nous ne sommes pas en chemin vers la grande guerre mondiale pour l’eau. Il faut freiner et inverser cette tendance», considérant qu’il n’était toutefois «pas trop tard» pour agir. L’urgence a-t-il estimé, n’est plus seulement de garantir «un droit à l’accès à l’eau», mais aussi un droit de disposer d’une eau «potable et sûre».
Lors de l’audience générale du 22 février, le pape François avait déjà évoqué ce droit à accéder à une eau potable, et dénoncé dans le même temps la contamination de l’eau qui «détruit la Création». Face à ce constat alarmant, le pape François a invité à mettre en place une «culture de la rencontre», au sein de laquelle s’uniraient «toutes les forces déployées par les scientifiques, entrepreneurs, responsables politiques».
Le pontife a par ailleurs exhorté les Etats à «agir concrètement» en s’engageant en faveur des résolutions des Nations unies adoptées en 2010 sur le droit humain à une eau potable et à l’hygiène. (cath.ch/imedia/ah/pp)