Paris: La Cour de cassation confirme la condamnation de quatre raéliens
Convaincus de «corruption de mineures»
Paris, 14 septembre 2002 (APIC) La chambre criminelle de la Cour de cassation à Paris a confirmé mercredi la condamnation de quatre raéliens, jugés coupables de «corruption de mineures». Ils avaient contraint entre 1996 et 1997 des adolescentes de 15 ans à des relations sexuelles.
La Cour a annoncé le 13 septembre qu’elle a rejeté le recours des quatre membres du mouvement raélien, qui avaient organisé dans le cadre de la secte des séminaires de «méditation sensuelle». La justice avait estimé que le message prôné lors de ces rencontres était de nature à imposer des relations sexuelles à des mineures.
La Cour de cassation a confirmé la condamnation de Fabien Delhoume, professeur d’éducation physique de 36 ans, Guillaume Demba, 30 ans, Xavier Ayrolles, un agent commercial de 31 ans, et de William Borowczak, 33 ans. Les deux premiers avaient été condamnés le 24 janvier dernier à deux ans d’emprisonnement, dont six mois de sursis, par la Cour d’appel de Lyon, et les deux autres à 18 mois de prison avec sursis.
La justice lyonnaise avait estimé que «les intéressés ont utilisé leur appartenance au mouvement raélien pour corrompre systématiquement de jeunes adolescentes introduites dans le groupe en raison de l’aveuglement de leurs parents». Ces derniers cas ne font que s’ajouter à d’autres, en France ou ailleurs.
Raël à propos de la pédophilie et de l’inceste: droit de réponse refusé en Suisse
En été 1998, le Tribunal fédéral, à Lausanne en Suisse, (TF) avait refusé un droit de réponse à la secte raélienne. Celle-ci demandait de pouvoir exercer ce droit à la suite d’un article écrit par l’Agence APIC, publié en août 1997 par le quotidien fribourgeois «La Liberté». Après le juge de la Sarine et le Tribunal cantonal, le jugement du TF, appelé à faire jurisprudence, avait rejeté deux recours de la secte contre «La Liberté».
Les raëliens s’étaient sentis attaqués par un article publié peu avant le conclave de la secte tenu à Salquenen, en Valais (Suisse). Dans son article, l’auteur affirmait que la secte «prônait théoriquement la pédophilie et l’inceste dans ses écrits» et constatait que deux membres avaient été condamnés à Carpentras pour agression sexuelle contre une fillette de 12 ans. Il rappelait enfin que le Mouvement avait été jugé dangereux en France. (apic/kna/ag/pr/bb)