Paris: Les spiritains fêtent les 300 ans de leur fondation

«Avocats, soutiens et défenseurs des faibles et des petits»

Paris, 15 novembre 2002 (APIC) La congrégation du Saint Esprit fête en 2002- 2003 les trois cent ans de sa fondation. Pour faire retour sur ce riche passé, un colloque intitulé «Les Spiritains, trois siècles d’histoire missionnaire» se déroule à l’institut catholique de Paris les 14,15 et 16 novembre. Aujourd’hui les Spiritains, entendent bien rester investis dans la lutte conte la pauvreté et veulent élargir leur champ d’action hors de l’Afrique.

A la Pentecôte 1703, Poullart des Places (1679-1709) fonde le séminaire du Saint Esprit pour les étudiants les plus pauvres. Un siècle plus tard, François Libermann (1802-1852) fonde la Société du Sacré Coeur de Marie pour l’évangélisation des Noirs. De la fusion de ces deux sociétés en 1848 naît la Congrégation du Saint Esprit. Aujourd’hui, plus de 3’000 Spiritains de 47 nationalités différentes s’efforcent d’être, dans 58 pays, les «avocats, soutiens et défenseurs des faibles et des petits».

Travaillant en communautés internationales, ils annoncent l’Evangile, dialoguent avec les «autrement croyants», forment des communautés actives, accueillent migrants et réfugiés, participent au développement. Ils accompagnent tout particulièrement les jeunes dans leur recherche d’avenir. En France, cet engagement se concrétise par l’Oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil et le service des vocations. Les Spiritains veillent à rendre l’Eglise et la société attentives aux réalités de notre temps. Ils agissent de nombreux autres instituts auprès des politiques par le Réseau Foi et Justice Afrique-Europe afin de lutter contre la marginalisation et la paupérisation de populations de plus en plus nombreuses.

Actuellement plus de six cents jeunes Africains se préparent à l’engagement spiritain. Six cents: c’est également le nombre d’esclaves noirs que Horner, un Spiritain, a racheté en 1866 dans le village de Bagamoyo, dans l’actuelle Tanzanie, pour qu’ils forment une communauté de vie autonome. Aujourd’hui, c’est principalement grâce aux jeunes Africains que la Congrégation du Saint Esprit a élargi son champ d’action hors du continent noir: en Europe, aux Antilles, en Amérique latine, au Pakistan, aux Philippines, à Taïwan. Son magazine d’information «Pentecôte sur le monde» compte 15’000 abonnés, en France, mais aussi en Belgique et en Suisse. (apic/com/jcn/bb)