Ecône: Les traditionalistes célèbrent le 27 juin les 25 ans des ordinations épiscopales illicites
Pas de rapprochement en vue avec Rome
Ecône, 26 juin 2013 (Apic) Les traditionalistes de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) célèbrent le 27 juin 2013 à Ecône, en Valais, les 25 ans des ordinations épiscopales illicites de quatre évêques par Mgr Marcel Lefebvre. Le 30 juin 1988, assisté de Mgr Antonio de Castro-Mayer, il ordonne évêques Bernard Fellay, Bernard Tissier de Mallerais, Alfonso de Galarreta et Richard Williamson.
Ce dernier n’est pas présent à Ecône pour la cérémonie du 27 juin, ayant été exclu de la FSSPX en 2012, notamment en raison de ses propos négationnistes sur le génocide des juifs par les nazis. A l’heure actuelle, la Fraternité souligne qu’il n’y a pas de rapprochement en vue avec Rome.
Au lendemain des ordinations illicites du 30 juin 1988, le cardinal Bernardin Gantin, préfet de la Congrégation vaticane pour les évêques, déclare les quatre nouveaux évêques, ainsi que Mgr Lefebvre et son co-célébrant, excommuniés «latæ sententiæ» au titre des canons 1364-1 et 1382 du Code de droit canonique. Il souligne que Mgr Lefebvre a posé «un acte schismatique» en consacrant sans mandat pontifical. Les excommunications seront levées à la demande du pape Benoît XVI en janvier 2009.
Nouvelles ordinations sacerdotales à Ecône le 28 juin
Outre Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la FSSPX, Mgr Bernard Tissier de Mallerais et Mgr Alfonso de Galarreta participent jeudi 27 juin à une messe pontificale pour commémorer les 25 ans de leur ordination épiscopale.
Le lendemain 28 juin, sous la grande tente dressée en contrebas du séminaire d’Ecône, ils participeront, en compagnie d’une bonne centaine de prêtres venus du monde entier, aux ordinations de six prêtres de la FSSPX (quatre Français et deux Italiens) et de trois autres appartenant à des communautés amies, a appris l’Apic au séminaire d’Ecône. Un capucin suisse, un bénédictin français et un dominicain d’Avrillé, appartenant à la mouvance traditionaliste, seront ainsi ordonnés à cette occasion.
561 prêtres au sein de la FSSPX
Outre la Maison généralice de la FSSPX, installée depuis 1993 à Menzingen, dans le canton de Zoug, la Fraternité compte aujourd’hui, selon ses données, 6 séminaires, 14 districts, 2 maisons autonomes, 162 prieurés (dont 38 pour la France), 750 centres de messes, une centaine d’écoles, 7 maisons de retraite pour personnes âgées, 561 prêtres, 215 séminaristes, 42 pré-séminaristes, ainsi que 119 frères, 181 soeurs, 84 oblates et cinq couvents de carmélites.
La Fraternité est présente dans 32 pays et en dessert 33 autres. «De très nombreux ordres latins ou orientaux traditionnels sont alliés à la FSSPX dans le monde entier», peut-on lire sur le site www.laportelatine.org, site officiel du District de France de la FSSPX.
Sus aux «principes dangereux et empoisonnés» du Concile Vatican II
Dans DICI, l’organe de communication de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, souligne que la normalisation entre la FSSPX et le Vatican – «une initiative venue de Rome et non pas de nous» – n’est pas encore mûre. «Les autorités (romaines, ndr) se cramponnent toujours aux principes dangereux et empoisonnés qui ont été introduits dans l’Eglise au moment du Concile. C’est pour cela que nous ne pouvons pas les suivre».
L’évêque traditionaliste valaisan dit qu’il demeure ouvert à de nouveaux contacts avec Rome et en particulier avec le nouveau pape. «Le Saint-Esprit est toujours là pour passer par dessus les obstacles semés dans l’Eglise après Vatican II. Si Notre Seigneur veut redresser les choses, Il le fera. Dieu seul sait quand, mais nous devons toujours être prêts. Une solution entière et véritable ne peut venir que lorsque les autorités travailleront de nouveau en ce sens (…) Le changement profond devra venir d’en haut, du pape».
Mais, pour Mgr Fellay, «quel que soit l’accord, il y aura toujours une condition sine qua non: pas de compromis, c’est impossible ! Nous restons tels que nous sommes. C’est ce qui nous fait catholiques, et nous voulons rester catholiques». (apic/com/dici/be)