Espagne: Les JMJ 2011, un événement autofinancé et solidaire
Pas un euro du contribuable espagnol
Paris, 11 août 2011 (Apic) Plusieurs médias s’interrogent sur le coût des Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) de Madrid, dans un contexte économique et social tendu. A cinq jours de son ouverture, dans un communiqué daté du 10 août 2011, la Conférence des évêques de France (CEF) a apporté les mises au point suivantes.
Il ressort du communiqué de la CEF que les JMJ 2011 sont un événement en grande partie autofinancé, qui contribue à la vie économique espagnole.
Les JMJ 2011, un événement autofinancé qui s’appuie sur le volontariat
La CEF rappelle que le financement des JMJ 2011 est assuré à 70% grâce aux inscriptions des jeunes participant et 30% grâce à des sponsors privés, dont près de 100 entreprises espagnoles.
«Les organisateurs des JMJ 2011 ont souhaité faire preuve de sobriété, dans un contexte de crise économique particulièrement sévère en Espagne», souligne le communiqué. Et d’expliciter: «Le coût de l’événement est estimé à 50 millions d’euros, soit 20% de moins que l’édition précédente», pour un nombre de jeunes deux fois plus nombreux.
Près de 90% des personnes qui ont préparé les JMJ 2011 l’ont fait à titre bénévole. 25’000 bénévoles sont au service de l’événement et des milliers de familles ouvrent leurs portes aux jeunes participants.
100 millions d’euros au profit de l’économie espagnole
«L’activité générée par les Journées Mondiales de la Jeunesse ne coûtera pas un euro au contribuable espagnol et injectera 100 millions d’euros dans l’économie espagnole», a déclaré Fernando Giménez Barriocanal, directeur financier des JMJ.
Le communiqué évoque la transparence des organisateurs. Ils ont mis «systématiquement en place des appels d’offre publics, qui ont vu les entreprises espagnoles remporter 90% des contrats».
Les JMJ 2011 profiteront aussi aux petits commerces. «Plus de 1’600 restaurants de la ville de Madrid participeront au programme de restauration des pèlerins», selon la CEF. Ils permettront la distribution de 6 millions de repas pendant la semaine des JMJ.
Le communiqué souligne encore l’»impact positif en termes d’image pour l’Espagne, en démontrant sa capacité à accueillir un événement de dimension internationale et près d’un million de jeunes».
Soutien des autorités espagnoles
Les pouvoirs publics ont contribué aux JMJ 2011, en déclarant l’événement d’intérêt public, exonérant ainsi de taxes ses sponsors. L’excès de TVA collectée grâce aux JMJ couvrira le coût occasionné pour l’état espagnol, rappelle la CEF.
Les pouvoirs publics soutiendront l’événement, en fournissant uniquement des services (dispositif de sécurité, services de santé et transports publics).
L’Espagne tirera également profit des JMJ en terme d’images, par la valorisation de son exceptionnel patrimoine culturel, précise le communiqué.
Une espérance concrète dans un contexte social difficile
Selon les évêques français, dans un contexte économique et social marqué par la crise et le chômage, les JMJ sont une occasion pour les jeunes d’échanger sur leurs raisons d’espérer.
Le communiqué évoque l’étude réalisée par l’IFOP (Institut Français d’Opinion Publique) pour La Croix, où 51% des jeunes français (et 55% des espagnols) citent la lutte contre la pauvreté dans le rôle que les valeurs chrétiennes jouent dans la société.
A ce titre, un fonds de solidarité international a été mis en place pour permettre aux jeunes des pays moins favorisés de venir aux JMJ 2011. Plus de 10’000 jeunes ont pu s’inscrire aux JMJ grâce à ce fond, insiste la CEF. (apic/cef/ggc)