Pays-Bas: La Bible, nouveau best-seller

Présentée «comme un roman»

Rotterdam, 11 novembre 2004 (Apic) Une nouvelle traduction de la Bible en néerlandais, achevée après dix ans de travail et relue par des écrivains célèbres est devenue un best-seller en à peine une semaine.

«Même dans nos espoirs les plus fous, nous n’avions pas escompté un tel succès», a affirmé la porte-parole de la Société néerlandaise de la Bible (NBG). Moins d’une semaine après son lancement, le 27 octobre 2004, entre 170’000 et 180’000 exemplaires avaient en effet déjà été vendus. Le premier tirage de 200’000 exemplaires, toutes éditions confondues, est bientôt épuisé. Une soixantaine d’écrivains et critiques littéraires néerlandophones ont supervisé le texte, tandis que des responsables religieux apportent commentaires et explications.

Outre les éditions destinées à l’Eglise catholique et protestante, une édition littéraire a été publiée, dans laquelle les textes bibliques sont présentés «comme dans un roman», expliquent les promoteurs du projet. Selon la Fondation pour le livre, trois des différentes éditions de cette nouvelle traduction se retrouvent parmi les 10 livres les plus vendus de cette semaine aux Pays-Bas. La Bible est en même en train de devenir un des livres les plus achetés dans les librairies de gares.

Une campagne de pub sans précédent

Le lancement avait été à la hauteur du projet : la reine Beatrix a reçu solennellement le premier exemplaire, et une centaine de personnalités – ministres, présentatrices de télévisions, leader syndicaux – ont organisé un marathon de 100 heures de lecture dans une librairie de Rotterdam. Un engouement surprenant dans un pays où la pratique religieuse recule depuis de nombreuses années, et où la plupart des foyers ont déjà au moins une Bible. Cette nouvelle Bible se vend également très bien en Belgique néerlandophone, a explique Pasco Louwer, de la Société de la Bible flamande.

En novembre, l’Eglise protestante néerlandaise décidera si elle utilise à l’essai cette nouvelle traduction dans les temples, à côté de la traduction de 1637, dite «version autorisée». Les évêques ont pour l’instant indiqué qu’ils ne l’utiliseraient pas dans la liturgie catholique, mais recommandaient son usage dans les groupes de discussion. (apic/CtB/katholieknederland/vb)

11 novembre 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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