Monastère grec-orthodoxe Saint-Nicolas de la Dalmerie, dans le département de l’Hérault | DR
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Pédo-criminalité au monastère: l’Église orthodoxe de France réagit

La révélation de cas de pédo-criminalité dans le monastère orthodoxe Saint-Nicolas de la Dalmerie, dans le département de l’Hérault, a choqué le métropolite Dimitrios, chef de l’Eglise grecque orthodoxe en France. Il a exprimé sa grande tristesse devant «le manque de vigilance dont purent alors bénéficier ces pédo-criminels» il y a plus de 40 ans.

Le métropolite Dimitrios annonce sans délai une enquête «ouverte et transparente sur ce monastère, sur son passé et sur son présent». Il s’engage à coopérer avec les pouvoirs publics «afin que soient réprimés de tels scandales que le Christ lui-même dénonce sans retour dans l’Evangile (Matthieu 18, 1-10)».

Après plus de quatre décennies, le traumatisme est encore présent

Trois frères aujourd’hui adultes ont confié au journal «Libération» avoir subi des abus sexuels de la part de deux moines, il y a plus quarante ans, dans ce monastère du Sud de la France, dépendant de la Métropole grecque-orthodoxe de France, rattachée canoniquement au Patriarcat œcuménique de Constantinople. Ils disent avoir été violés, de façon répétée, la première fois quand ils avaient respectivement 8, 10 et 12 ans. Après plus de quatre décennies, le traumatisme est encore présent.

Dans un communiqué publié le 16 septembre 2022, le métropolite Dimitrios exprime son «profond effroi devant les horreurs subies et les souffrances endurées depuis». Il s’engage à demeurer «attentif à tout nouveau cas qui pourrait se révéler dans ce cadre».

Manque de vigilance

Les faits se seraient déroulés entre 1978 et 1980. Plus de quarante ans après, les victimes ont décidé de briser le silence, alors que les moines accusés sont aujourd’hui décédés. Les trois frères avaient porté plainte en 2008, mais la procédure avait été classée sans suite en raison de la prescription.   

Le métropolite Dimitrios s’est engagé à rencontrer les victimes si elles le souhaitent, tout en déplorant le manque de vigilance dont avaient pu bénéficier «ces pédo-criminels se revendiquant de l’institution dont nous avons désormais la charge et qu’ils ont déshonorée».

L’archimandrite Gabriel Aubert, actuel abbé du monastère de Saint-Nicolas de la Dalmerie, a déclaré à la presse qu’il croyait les victimes, les faits étant «vraisemblables». (cath.ch/lib/metropole/be)

Monastère grec-orthodoxe Saint-Nicolas de la Dalmerie, dans le département de l’Hérault | DR
19 septembre 2022 | 14:36
par Jacques Berset
Temps de lecture: env. 2 min.
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