Les sauveteurs s’activent pour tenter de sauver des vies

Pérou: Pisco, une ville rayée de la carte

Pisco, 17 août 2007 (Apic) Les sauveteurs tentent de retrouver des survivants sous les décombres, des villes ou de ce qu’il en reste de Pisco, Ica Cañete, Chincha. Le Bilan provisoire du séisme de mercredi au Pérou se monte actuellement à environ 500 morts et à plus de 1’600 blessés. Mais il ne cesse de s’alourdir à mesure que les corps sont extraits des gravats.

Les corps le long de la route, abandonnés sur la place principale ou sous les décombres des maisons, des églises et des édifices publics, sont le signe le plus évident du fait que la ville portuaire de Pisco – 130’000 habitants y compris la ceinture périphérique -, à 240 km au sud de Lima, ait été la ville la plus touchée par le tremblement de terre de près de 8 sur l’échelle de Richter, enregistré peu avant 19 heures mercredi soir.

«La ville a été détruite à 80%», a déclaré jeudi Carlos Vallejos, ministre de la Santé, sur les lieux de la catastrophe afin de coordonner les travaux des sauveteurs. «Je demande à tous les habitants de se rendre dans les hôpitaux afin de donner leur sang en faveur des victimes», a-t-il demandé aux micros des émetteurs radiophoniques nationaux et locaux. «Les blessés continuent à arriver et le matériel sanitaire commence à manquer», assure pour sa part un médecin de l’Hôpital central de Pisco, contacté par l’Agence Misna. «Le personnel manque également: de nombreux collègues et infirmières ne sont pas joignables, et il est urgent d’enlever les cadavres qui se trouvent encore dans les rues pour éviter la propagation de maladies et d’épidémies», ajoute ce dernier.

Le ministre lui-même a admis que les aides sanitaires envoyées tardent à arriver en raison des dégâts que le tremblement de terre a provoqués au réseau routier de la zone. «La ville a été presque entièrement effacée, rayée de la carte. Les anciennes habitations et celles des personnes les plus humbles se sont effondrées, de même que toutes les églises de la ville», déplore une source de l’archevêché d’Ica, chef-lieu de la région, dans laquelle se trouve Pisco.

Le souvenir de 1970

Selon cette même source, il est encore difficile d’obtenir certaines nouvelles vus les dommages subis par la ligne téléphonique. On sait toutefois que la coupole de l’église de San Clemente de Pisco s’est écroulée alors qu’à l’intérieur, les fidèles assistaient à la messe. Les dégâts causés aux lieux de culte de Chincha et d’Ica sont également considérables : le sanctuaire du Seigneur de Luren d’Ica a été gravement endommagé: la coupole et le clocher se seraient effondrés là aussi, selon des sources de l’archevêché.

Et des dizaines de milliers de Péruviens ont encore passé la nuit dehors, craignant de nouvelles fortes secousses.

Depuis mercredi soir, plus de 300 répliques ont été enregistrées. Ce séisme est l’un des pires subis par le Pérou. En 1970, le pire tremblement de terre du Pérou avait causé la mort de 70’000 personnes dans le nord du Pérou, dans la région de Huaraz et d’Ancash. (apic/misna/pr)

17 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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