Philippines: Un Philippin va se faire crucifier volontairement pour la 17e fois le Vendredi saint

La «promesse» de Ruben Enaje

Manilles, 8 avril 2004 (Apic) Une fois encore, les Philippines n’échapperont pas au «spectacle» des crucifixions. En direct. Ainsi Ruben Enaje, qui a échappé à la mort après une chute d’un immeuble de trois étages il y a 18 ans, a fait voeu, pour remercier Dieu, de se faire crucifier chaque Vendredi saint, jour qui commémore la mort de Jésus cloué sur la croix.

«Ce fut un miracle car j’ai survécu avec de légères blessures et je suis extrêmement reconnaissant au Seigneur», a déclaré ce père de quatre enfants, qui s’apprête à une nouvelle crucifixion, le 9 avril.

«Je ne suis qu’un pauvre homme et j’ai pensé à la crucifixion pour remercier Dieu de m’avoir permis de vivre, et pour servir les autres», a-t- il expliqué. Alors qu’il était en train de peindre un mur, Ruben Enaje, aujourd’hui âgé de 43 ans, a glissé de l’échelle de bambou et il est tombé de trois étages.

Même s’il est catholique pratiquant, les responsables d’Eglise lancent traditionnellement une mise en garde contre ces reconstitutions modernes de la crucifixion. Un avertissement qui reste cependant ignoré.

Vers midi, endredi, Ruben Enaje portera une croix de bois de 5 kilos durant un kilomètre avant de se faire crucifier pendant 10 minutes sur une colline non loin de la localité agricole de San Pedro dans le village de Cutud, à deux heures de voiture de Manille.

es mains et les pieds de Ruben Enaje seront fixés sur la croix avec des clous d’acier inoxydables de 7 centimètres fabriqués par lui-même. Après la crucifixion, des médecins et des infirmières seront sur place pour traiter ses blessures.

«Quand je serai cloué.»

«Quant je serai cloué sur la croix, je méditerai sur la souffrance de notre Seigneur Jésus-Christ, et sur la façon dont sa souffrance nous a libérés et continue de nous libérer du péché», déclare Ruben Enaje, qui n’a suivi que l’école élémentaire. En parlant de ses crucifixions passées, il dit qu’il pouvait sentir clairement que Dieu «écoutait mes prières» alors qu’il était sur la croix.

Il a annoncé qu’il demandera dans ses prières la paix pour sa communauté et son pays, le bien-être économique, spirituel et physique de sa famille, et qu’il le fera aussi «pour mes voisins qui m’ont demandé de prier pour la guérison de leurs maux comme le cancer et l’arthrite».

Une des 14 personnes de San Pedro à se faire crucifier le Vendredi saint, Ruben Enaje affirme que lui-même et sa famille ont été bénis depuis 1988, date de sa première crucifixion. (apic/eni/pr)

9 avril 2004 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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