Plantes et sorcières faisaient bon ménage

Plantes dites maléfiques et sorcières faisaient naturellement bon ménage. L’imagination du peuple faisait ensuite le reste. Les sorcières, c’est bien connu, avaient leurs plantes préférées, dont le diable en personne avait enseigné les vertus. Le bolet de satan passe pour provoquer des hallucinations visuelles et auditives; les racines d’églantiers cueillies à la pleine lune, utilisées pour jeter des sorts. D’autres plantes maléfiques passent pour reines dans l’alchimie des sorcières, comme la jusquiame noire, une plante vénéneuse, narcotique appelée hanebane par les sorcières et utilisée pour les onguents; la datura stramoine, ou herbe aux sorciers, qui provoque le sommeil, la démence ou le délire; le persil du diable, la ciguë, en réalité; le figuier, arbre maudit s’il en est. Au Moyen-Orient, le bois du figuier était utilisé pour en faire les bûchers, car la fumée âcre et piquante qui s’en dégageait intensifiait le supplice; le noyer… encore un arbre de mauvaise réputation, parce que les sorcières dansaient le sabbat autour de son tronc; l’aconit napel, appelée aussi capuchon du monde. Cette plante, qui contient de l’acotine, une substance dangereuse, était utilisée dans les philtres d’amour; la belladone, que la sorcière utilisait pour s’envoler dans les airs; la mandragore enfin, la reine et la plus connue des plantes magiques. (apic/pr)

20 décembre 1998 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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