Il demande de prier pour lui maintenant et après sa mort
Pologne: Jean Paul II se rend au cimetière de Cracovie sur la tombe de ses parents
De notre envoyé spécial Antoine Soubrier
Cracovie, 18 août 2002(APIC) Jean Paul II est allé en fin d’après-midi du 18 août 2002 se recueillir sur la tombe de ses parents au cimetière Rakowicki, après avoir longuement prié dans la cathédrale de Cracovie, où il avait été ordonné prêtre 56 ans plus tôt. En s’adressant aux Polonais de son ancienne paroisse, il leur a demandé de prier pour lui «pendant sa vie mais aussi après sa mort».
Visiblement très fatigué par la longue messe de béatification célébrée le matin même, Jean Paul II n’est pas descendu de sa papamobile, lorsque celle- ci est arrivée au cimetière. Un prie-Dieu avait quand même été prévu au cas où le souverain pontife serait descendu.
Depuis sa voiture, le pape s’est recueilli quelques minutes devant la tombe renfermant les dépouilles de ses parents et de son frère aîné. Il avait perdu sa mère, Emilia, à l’âge de neuf ans, son frère Edmund trois ans plus tard, et son père, Karol, en 1941.
Avant de quitter le cimetière où n’étaient présentes qu’une cinquantaine de personnes, Jean Paul II a allumé une bougie qui a ensuite été déposée sur la tombe, selon une tradition polonaise.
Auparavant, Jean Paul II s’était rendu dans la cathédrale de Cracovie, située sur une colline, le Wawel, qui domine le centre historique de la ville. Assis sur un fauteuil dans le choeur de l’église, en face de la châsse de saint Stanislas, évêque martyr de Cracovie au XIeme siècle et saint patron de la Pologne, le pape a prié en silence, pendant près d’une heure, le bréviaire sur les genoux. Derrière lui, étaient présents uniquement quelques prélats polonais.
C’est dans cette même cathédrale que Karol Wojtyla avait été ordonné prêtre, le 1er novembre 1946, et qu’il avait célébré sa première messe, le lendemain, en l’honneur de ses parents et de son frère défunts.
Sur le chemin séparant la cathédrale de Cracovie du cimetière, Jean Paul II s’est par ailleurs arrêté devant l’église Saint-Florian, où il a été vicaire de 1948 à 1950. Improvisant un bref discours devant les paroissiens, il a rappelé la mémoire du curé de l’époque, aujourd’hui décédé. «Je vous invite à prier pour les vivants et les morts», a-t-il lancé, avant d’ajouter, «et vous demande de prier aussi pour moi, maintenant et après ma mort». (apic/imedia/sh)
