Pologne: Les soupçons sur le passé de Mgr Stanislaw Wielgus s’aggravent

Document «compromettant» pour le nouvel archevêque de Varsovie

Varsovie, 4 janvier 2007 (Apic) Les soupçons sur le passé de Mgr Stanislaw Wielgus, nouvel archevêque de Varsovie, s’aggravent de plus en plus. Les soupçons qui pèsent sur lui sont de plus en plus lourds. Le successeur du cardinal Glemp à l’archevêché de Varsovie est accusé d’avoir collaboré avec l’ancienne police secrète communiste.

Des documents de l’Institut de la mémoire nationale (IPN), qui gère les archives des services spéciaux de l’époque communiste, ne laissent pas de doutes quant aux liens du prélat avec ces services, selon des extraits cités par des médias polonais et repris par l’Agence France presse.

Le nouvel archevêque de Varsovie qui doit être officiellement investi dimanche proteste toutefois de son innocence, et continue à jouir d’un soutien sans faille du Vatican et de l’épiscopat polonais. «Le nouveau métropolite de Varsovie a été pendant plus de 20 ans un collaborateur secret et conscient de la police secrète communiste, la Sécurité d’Etat (SB). Les documents les confirment», a martelé jeudi, à trois jours de la cérémonie, le quotidien conservateur «Rzeczpospolita».

Selon le journal, l’ecclésiastique, âgé aujourd’hui de 67 ans, avait été recruté par la SB en 1967, alors qu’il était encore étudiant en philosophie de l’Université catholique de Lublin (est). Le journal a cité un engagement à collaborer signé par Mgr Wielgus en 1978, ainsi que d’autres documents des services spéciaux de l’époque faisant état des informations transmises par le prélat sur le fonctionnement de l’Université de Lublin.

«Rzeczpospolita» affirme enfin, toujours sur la foi des documents d’IPN, que Mgr Wielgus, utilisant des pseudonymes «Grey», «Adam» et «Adam Wysocki», avait même suivi une «formation spéciale pour agents» et bénéficié d’une bourse d’études à Munich grâce au soutien de la SB. Les historiens estiment à plus de 10% le nombre de collaborateurs de la SB parmi le clergé de l’Eglise, qui a pourtant été la principale force d’opposition au régime communiste pendant 40 ans. (apic/ag/pr)

4 janvier 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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