Une satisfaction personnelle pour Jean Paul II
Pologne: Signature définitive du concordat avec le Saint-Siège
Rome 24 février 1998 (APIC) Jean Paul II a rompu l’usage habituel en signant lui même, le 23 février, le Concordat établi entre la Pologne et le Saint-Siège. Ce type de document est habituellement signé par le Secrétaire d’Etat. Des sources vaticanes indiquent que le pape a voulu signifier par là l’importance qu’il attache à cet accord.
Adopté par le gouvernement polonais en 1993, ce Concordat a été ensuite bloqué pendant quatre ans par le retour au pouvoir des ex-communistes. L’avènement d’une majorité de centre droit lors des élections en 1997 et le changement de gouvernement ont permis cet aboutissement.
A Varsovie, le 23 février au matin, le Concordat a été ratifié par le président polonais Aleksander Kwasniewski. A peine arrivé à Rome en fin d’après-midi, le document a été aussitôt ratifié par Jean-Paul II, en présence de ses collaborateurs immédiats, dont son secrétaire Mgr Stanislas Dziwisz, et de l’ambassadeur polonais près le Saint-Siège, Stefan Frankiewicz.
Pour sa part, le président polonais a déclaré, après la signature, que «grâce au Concordat, les bonnes et amicales relations entre la Pologne et le Vatican vont encore mieux se développer». Il a espéré que «l’application quotidienne du Concordat ne fournira pas des arguments à ses adversaires» et apportera «la paix et la réconciliation, nécessaires et attendues, dont parle Sa Sainteté».
Les 29 articles du Concordat garantissent «la reconnaissance de la personnalité juridique de l’Eglise et de ses institutions, le libre exercice de sa mission, l’enseignement de la religion dans les écoles publiques, la possibilité de créer et de gérer des centres d’instruction et d’éducation, le soin pastoral des militaires, la reconnaissance des effets civils du mariage canonique, le droit pour l’Eglise de posséder et de faire usage de moyens de communications sociales, l’accès aux programmes de la radio et de la télévision publique, l’engagement de l’Etat à subventionner l’Académie de théologie de Cracovie, et l’Université catholique de Lublin, et selon les possibilités, de contribuer à l’entretien des biens culturels appartenant à l’Eglise catholique». (apic/imed/mp)